Il s'appelle Viralstop anti covid-19. Il est noir et existe en deux tailles. Elaboré et testé en partenariat avec de nombreux athlètes, le masque que la société marseillaise Proneem (17 salariés - 5 millions d'euros de chiffre d'affaires), dirigée par Nathalie Hagege, a mis au point, est dédié à la pratique du sport. Il se veut non seulement hautement filtrant et respirant, mais également traité avec un virucide. "Le virucide est encapsulé au cœur des fibres textiles et peut neutraliser le virus responsable du Covid-19 et les variants", explique Nathalie Hagege, la dirigeante de Proneem. "Nous sommes la seule entreprise au monde à avoir fait réaliser des tests par des laboratoires indépendants, assure-t-elle. En moins d’une demi-heure, 99,99 % du virus est détruit. On peut ainsi manipuler le masque sans crainte de contamination."
Microencapsulation d’actifs naturels
Proneem, positionnée dans les biotechnologies, travaille depuis dix-huit ans dans le traitement des tissus et dispose d’une usine située dans le sud de la France. "Nous travaillons sur les tissus intelligents depuis 2003. Nous fabriquons notamment des couettes et des oreillers anti-acariens ou anti-moustiques, et nous pouvons concevoir des vêtements rafraîchissants ou chauffants par exemple", décrit Nathalie Hagege. La société réalise 70 % de son chiffre d’affaires à l’export. Proneem a ainsi ouvert une filiale en Corée fin 2020 pour développer son produit Viralstop et le masque anti-Covid est enregistré au Canada. "Nous avons également des demandes de la Chine, de l’Espagne et de la Thaïlande", confie la dirigeante.
L’entreprise est spécialiste de la microencapsulation d’actifs naturels. Depuis 2018, son actif anti-acariens a obtenu la première autorisation européenne de mise sur le marché, et est donc désormais le seul produit biocide au monde dans l’industrie du textile à être validé par la Commission européenne. "15 % des couettes et oreillers vendus sur le marché actuellement ont été traitées avec notre technologie", abonde Nathalie Hagege.
Un produit élaboré avec des sportifs de haut niveau
Fort de ce savoir-faire, Proneem s’est rapproché du Comité national olympique et sportif français afin de mettre au point son masque virucide. "Nous avons contacté des athlètes français (la gymnaste Kseniya Moustafaeva, le coureur Mehdi Baala et le pentathlonien Christopher Patte) afin d’élaborer un produit parfaitement adapté. Il offre ainsi une respirabilité six fois plus importante qu’un masque chirurgical, tout en étant 100 % filtrant", présente la patronne de Proneem. "Avec la réouverture des salles de sport le 9 juin, notre masque se présente comme un dispositif de prévention. Il peut être utilisé en intérieur comme en extérieur, y compris dans des sports collectifs ou de contact."
