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Pourquoi Poulaillon rachète une entreprise du Doubs
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Pourquoi Poulaillon rachète une entreprise du Doubs

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Poulaillon, groupe mulhousien côté en bourse, rachète la boulangerie industrielle 365 matins, employant 28 salariés à Saint-Vit dans le Doubs, pour 1,5 million d’euros. Une manière pour Poulaillon d'augmenter sa capacité de production.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Spécialisé en boulangerie-pâtisserie-restauration rapide, le groupe Poulaillon (61,2millions d’euros de CA en 2015-2016, 692 salariés) rachète la boulangerie industrielle 365 matins, à Saint-Vit dans le Doubs, pour environ 1,5million d’euros. 365 matins fournissait, en pains et viennoiseries, des supermarchés et des hypermarchés, mais aussi des hôpitaux, des prisons, des maisons de retraite… 25 de ses 28 salariés sont réembauchés par Poulaillon. Le groupe mulhousien côté en bourse depuis 2015 investit par ailleurs 2 millions d’euros pour automatiser la ligne de production de ce site de production de Franche-Comté.

2 millions d’euros pour automatiser la ligne de production

De plus, Poulaillon pourrait investir, dans les trois ans qui viennent, 5 à 6 millions d’euros supplémentaires pour doubler la capacité de production de ce site. En effet, Poulaillon a le projet d’y aménager une seconde ligne de production automatisée. Une quinzaine d’embauches seraient alors prévues. « Nous cherchions un nouveau site, sur lequel nous puissions lancer la production assez vite, et qui ne soit pas trop éloigné de Wittelsheim, où nous avons notre siège social et notre site de production », indique Paul Poulaillon, le président-fondateur du groupe. « Notre capacité de production sur notre site de Wittelsheim dans le Haut-Rhin est quasiment arrivée à saturation » ,explique Paul Poulaillon. À Saint-Vit, Poulaillon démarrera donc une production de pains précuits à partir de mars-avril.

D’une production artisanale à une production industrielle

À Wittelsheim, Poulaillon dispose actuellement de cinq lignes de production pour les produits de boulangerie, les viennoiseries, les sandwichs. Mais le site doit faire face à une forte hausse de la demande : le CA de l’exercice 2015-2016 est ainsi deux fois plus important qu’en 2010-2011. Et il a augmenté de 13,5 % par rapport à 2014-2015. « Nous sommes passés d’une capacité de production artisanale à une capacité de production industrielle », commente Paul Poulaillon. « Cela s’explique notamment par nos ouvertures de magasins et notre forte progression en grandes et moyennes surfaces (GMS) et en restauration hors-domicile », précise son fils Fabien Poulaillon, directeur général du groupe.

Une nouvelle usine construite d’ici 2020-2021 ?

Sur ses 61,2 millions d'euros de CA, Poulaillon en réalise 60% dans ses magasins et 40% en B to B, grâce notamment aux GMS, à la restauration hors-domicile, aux grossistes. En vue de construire une seconde usine, les dirigeants de Poulaillon viennent donc d’acheter les locaux voisins de son site de Wittelsheim. « Ils nous seront nécessaires dans les trois à quatre ans à venir », annonce Paul Poulaillon. « Nous les avons acquis dans de bonnes conditions », indique-t-il, sans toutefois révéler le montant de l’opération.

40 créations d’emplois en 2017

L’ouverture d’une telle usine s’accompagnerait également de nouveaux recrutements pour Poulaillon, qui prévoit à nouveau de beaucoup embaucher cette année. « Nous allons embaucher ou reprendre près de 40 salariés », annoncent Paul et Fabien Poulaillon. Ces 40 créations d’emplois s’expliquent notamment par le rachat de la société 365 matins et par sa stratégie d'ouvertures de magasins. Poulaillon prévoit en effet d’atteindre les 50 points de vente d’ici fin 2017, au lieu de 41 en septembre dernier.

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