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Pour le nouveau directeur du CHU de Nantes, « la crise du Covid renforce la pertinence d’un nouveau CHU »
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Pour le nouveau directeur du CHU de Nantes, « la crise du Covid renforce la pertinence d’un nouveau CHU »

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Le nouveau directeur du CHU de Nantes, Philippe El Saïr, a affirmé sa volonté de mener à bien le projet de nouveau CHU sur l’Ile de Nantes. La crise du Covid n’a fait que renforcer, selon lui, la pertinence du projet. Il ambitionne de faire de Nantes une grande ville en santé au niveau européen.

Philippe El Saïr est le nouveau directeur du CHU de Nantes, premier employeur de la région avec 13 500 collaborteurs — Photo : Amandine Dubiez - Le Journal des Entreprises

Il prend la tête de la structure qui emploie le plus de personnes dans la région (13 500 personnes). Philippe El Saïr est depuis le 1er juillet le nouveau directeur du CHU de Nantes. Il a pour principale mission la relance du projet de CHU sur l’Ile de Nantes.

Alors que le projet a été de nouveau contesté pendant la crise sanitaire, Philippe El Saïr a réaffirmé clairement, pour sa première déclaration publique en tant que directeur de l’établissement nantais, sa volonté de mener à bien ce projet. « La crise du Covid renforce la pertinence d’un nouveau CHU sur l’Ile de Nantes », explique-t-il. « Le projet permet une unité de lieu qui est indispensable en cas de crise sanitaire », explique le nouveau directeur, qui pilotait auparavant le CHU de Brest.

Une remise en question qui serait « dramatique »

« Sur le nouveau site, les plateaux de réanimation seront à côté », complète le professeur Karim Asehnoune, anesthésiste réanimateur, qui vient d’être élu président de la commission médicale d’établissement de Nantes. « Il faut comprendre que pendant la crise sanitaire, on a été contraint de faire transporter par le Samu des cas lourds entre le site du Nord et celui du centre-ville. Le service de cardiologie est aujourd’hui à 10 kilomètres du service des urgences. On ne peut pas remettre en question ce projet de nouveau CHU, cela serait dramatique pour nous », poursuit Karim Asehnoune.

Aux plus sceptiques qui pointent du doigt le nombre insuffisant de lits prévus sur le nouveau site, Philippe El Saïr admet qu'« il faut prendre le temps de la travailler. Je tiens à rappeler qu’il y a une adaptabilité possible au sein du projet actuel ».

Faire de Nantes une grande ville en santé au niveau européen

Prochaine étape pour le nouveau directeur : aller à la rencontre des équipes et relancer le projet Next2 qui doit réunit l’Inserm, le CHU, l’Université et Centrale Nantes. « Le projet Next est très observé au niveau national. Il est catalyseur et porte l’ambition internationale du site ». « La priorité est de faire de Nantes une grande ville en santé au niveau européen », poursuit le nouveau directeur.

« C’est vrai sur les soins avec le quartier de la santé, c’est vrai sur la recherche, c’est vrai aussi sur la création d’emplois autour de la santé », explique celui qui veut également continuer à fédérer le territoire en partageant des projets avec les autres CHU du grand Ouest. Une ambition qu’il porte également en tant qu’administrateur du groupement de coopération sanitaire Hugo.

La première pierre doit être posée d’ici la fin de l’année. L’ouverture est programmée pour 2026. L’investissement s’élève à près d’un milliard d’euros. L’État apporte une subvention de 225 millions d’euros, le reste devant être payé par l’autofinancement et l’emprunt.

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