Morbihan
« Pour développer les voitures électriques, il faut des bornes près des entreprises »
Témoignage Morbihan # Transport

« Pour développer les voitures électriques, il faut des bornes près des entreprises »

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S’équiper de voitures électriques est une chose. Les faire fonctionner en est une autre. C’est ce que décrit Cyril Pinaud, un des associés du cabinet d’expertise-comptable breton Exial.

Photo : Exial

Au sein du cabinet d’expertise-comptable morbihannais Exial (29 salariés, 2,2 millions d'euros de chiffre d'affaires), le leitmotiv a toujours été de casser les codes. Un état d’esprit qui gagne aussi la flotte de véhicules mis à disposition des salariés. Deux des quatre véhicules sont électriques et siglés tels des voitures de course, un des dadas de ses dirigeants. « Nous avons des Renault Zoé électriques depuis quatre, cinq ans. Clairement, au début, cela a plus été une démarche marketing qu’une solution verte », confie Cyril Pinaud, un des associés de l’entreprise.

90 % des déplacements en électrique

Les agences de Vannes et de Muzillac sont équipées des Zoé et elles couvrent 90 % des déplacements des collaborateurs. Les dirigeants d’Exial ont choisi pour cela un système incitatif. « L’idée est de privilégier ce mode de déplacement. Sinon le collaborateur qui utilisera son véhicule personnel sera remboursé sur la base d’un barème kilométrique minoré soit 0,10 du kilomètre. » Si cette utilisation entre peu à peu dans les mœurs, il faut encore parfois dissiper les quelques réticences à emprunter ces véhicules. « Il existe encore des craintes quant à l’autonomie notamment pour des déplacements plus lointains. On s’adapte et on apprend que pour aller loin, il faut adapter sa conduite. »

Un coût de 12 000 euros

Pour Exial, l’électrique a aussi posé la question de l’investissement d’une borne de charge rapide à Vannes. Une donne qui a conduit le cabinet à investir dans une installation triphasée et à réaliser d'importants travaux. « Cela nous a coûté 12 000 euros. Soit autant que le véhicule ! Il le fallait car il n’y avait pas de bornes à côté et nous faisons 12 à 13 000 km chaque année avec cette voiture. Aujourd’hui si on veut développer l’usage des véhicules électriques, il faudra installer des bornes près des entreprises », témoigne Cyril Pinaud. Sur l’agence de Muzillac, la voiture étant moins utilisée, une borne pour charger la voiture en six heures a été installée pour un coût approchant les 2 000 euros. Pour la dernière agence ouverte à Ploërmel, en centre-ville, Exial n’a pu retenir l’option du véhicule électrique… faute de borne à proximité.

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