PermiGo passe la seconde
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PermiGo passe la seconde

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L'entreprise reprise par le groupe Arcan en mai dernier change son modèle de développement et lance de nouvelles offres.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« On serre les boulons, on a dégraissé le siège et on a un peu augmenté les tarifs ». La recette du repreneur de PermiGo, Ronan Le Boulaire est basique. L’homme a injecté 3,5 millions d’euros dans la reprise de PermiGo le 11 mai dernier en un temps record (trois semaines). Président du groupe Arcan, une SASU comptant une vingtaine de salariés au total a, en quatre mois, remis sur pieds la start-up fondée par Gregory Giovannone et Serge Haroutiounian en janvier 2015.

Le concept d’auto-école à bas coûts (699 euros le forfait de 20 heures de conduite, passé depuis à 749 euros) avec digitalisation 24/24 et 7/7 pour le passage du code était à l’époque en rupture avec le modèle traditionnel. L’entreprise a croulé sous les frais de structures « Mais quand une entreprise comme PermiGo est structurellement déficitaire, au point que la société qui allant injecté des fonds se retire, c’est qu’il faut gérer autrement » glisse le repreneur.

Bataille

En quatre mois, le trentenaire (bientôt quadra) a donc remercié les deux tiers des 23 salariés du siège social de l’entreprise, siège par ailleurs déplacé à Villejuif (94). L’entreprise a conservé 59 emplois sur 91 et a fermé six agences sur quatorze (Lille, Saint-Etienne, Le Havre, Montpellier, Tour, Toulouse). Avec la reprise, tous les agréments délivrés par les préfectures autorisant à se définir comme auto-école ont été perdus. Les repreneurs ont dû batailler pour les recouvrer et par là-même avoir le droit de communiquer auprès des clients de PermiGo. « Nous avions plus de 6.000 clients à rassurer, et auprès de qui nous nous étions engagés, via le Tribunal de Commerce, à délivrer les heures de conduite » rappelle Ronan Le Boulaire. Les heures de conduite, payées avant la liquidation, sont passées en pertes et profits et ont donc été honorées gracieusement par les repreneurs. « C’était la condition pour conserver une image de fiabilité » précise Ronan Le Boulaire

Aujourd’hui, quatre mois après la reprise PermiGo 2 a une jeune présidente, Cassandra Valmorin, 28 ans, qui s’emploie à remobiliser les salariés affectés dans ses huit agences (Bordeaux, Grenoble, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris, Strasbourg). Les bureaux fermés il y a quatre mois devraient rouvrir dans les semaines qui viennent via une reprise en franchise des anciens salariés. L’objectif de Ronan Le Boulaire est d’en compter 20 à 30, uniquement via de la franchise pour aller plus vite sans porter les investissements.
Pour se relancer, l’auto-école lance un forfait illimité d’apprentissage de la conduite à à 1690 euros. L’expérience sera menée à Marseille avant d’être généralisée, si elle fait ses preuves, à l’ensemble des villes. PermiGo 2 propose aussi à ses clients un simulateur de conduite testé à Paris pour permettre aux élèves de s’entraîner dans des situations inhabituelles ou extrêmes. Enfin l’auto-école lance une offre dédiée aux véhicules automatiques lesquels ne nécessitent que 13 heures d’apprentissage de la conduite.

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