Dans un marché de niche, celui de la conception et de la fabrication de machines de remplissage de bidons et de fûts pour les liquides, Pack’R travaille à 85 % pour des clients étrangers, en offrant des solutions complètes, allant jusqu’à l’embouteillage et la mise en palettes en sortie de chaîne. « Nous avons choisi un secteur très pointu, précise Didier Bessard, le PDG de Pack’R, celui des liquides complexes : ils peuvent être très visqueux, chimiques, très agressifs ou volatils. Avec deux gammes de machines : le remplissage de la bouteille au bidon de 20 à 30 litres ou l’enfûtage de récipients de 50 à 1 000 litres. Tout est conçu et fabriqué chez nous et nous installons ensuite les machines sur place. »
Développer la filière peinture
Les machines de Pack’R sont destinées à des clients des secteurs de la chimie, de l’agrochimie, des lubrifiants, des huiles alimentaires ou de la peinture, dont 70 % de grands comptes internationaux.
La PME de Beaucouzé, pour être compétitive, mise sur le service et l’innovation, à l’exemple d’une technologie qu’elle a mise au point, permettant de changer de produit sans interruption du conditionnement, grâce à une double machine qui nettoie en continuant le remplissage.« La peinture est l’un des domaines que nous souhaitons développer, confie Didier Bessard, qui a repris l’entreprise fin 2015. Nous voulons aussi profiter au maximum de nos deux filiales d’Atlanta et de Singapour pour accroître notre présence sur les marchés étrangers. Depuis quelques années, nous avons structuré l’entreprise pour pouvoir grandir. Avec notre usine et notre organisation actuelle, nous sommes dimensionnés pour produire 40 à 50 % de plus. Mais nous sommes confrontés à un réel problème de recrutement. »
Une force commerciale renforcée dans les filiales
Avec maintenant 115 salariés, Pack'R s'est donc renforcée et structurée ces dernières années: direction technique et commerciale, en bureau d’études et en fabrication. Sa filiale américaine, créée il y a dix ans, a été source de croissance et sa consœur de Singapour, plus récente, devrait accompagner maintenant le développement. « Ce sont des investissements importants, reconnaît Didier Bessard, mais les petits et moyens comptes ont besoin d’une présence physique. De plus, Atlanta offre un accès à toute l’Amérique en un seul vol et Singapour ouvre sur toute l’Asie Pacifique, ce qui nous permet de fournir un service rapide. »
Ces deux filiales, que Pack’R souhaite renforcer de managers commerciaux, pourraient être complétées dans les années à venir par d’autres implantations, en direct ou via des partenaires, pour être force de vente et assurer un service aux clients. « Certains le font déjà, précise Didier Bessard, au Mexique ou en Europe du Nord, renforcés par nos propres spécialistes. »
En 2018, le chiffre d’affaires de Pack’R a progressé de plus de 5 %, atteignant 16,5 M€, et la PME envisage cette année 12 % de croissance. Elle aimerait voir peu à peu les services atteindre un tiers de son chiffre d’affaires.
