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MSM s'ouvre de nouvelles perspectives à Sérent
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MSM s'ouvre de nouvelles perspectives à Sérent

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MSM (Menuiseries sur Mesure) a fait l’acquisition des anciens locaux d’IC Bois, sur le parc d’activités du Gros Chêne, à Sérent. La PME se donne de l’espace pour répondre à son développement actuel et ses perspectives de croissance.

Yvonnick Picaud, dirigeant de MSM, supervise l’installation de l’entreprise dans ses nouveaux locaux de Sérent — Photo : Ségolène Mahias

Nouvel horizon pour Menuiseries sur Mesure (MSM). Créée en 1933, l’entreprise morbihannaise (23 salariés, 1,8 million d’euros de chiffre d’affaires en 2020) quitte Saint-Vincent-sur-Oust, près de Redon, pour rejoindre Sérent. Elle s’installe dans l’ancien site d’IC Bois, dont seule la partie d’activité construction bois avait été reprise par Trecobat après son redressement judiciaire. "Au moment de la procédure collective d’IC Bois, en juillet 2019, nous sommes venus pour acheter une machine. Avec mes associés, François Bégo et Yvan Rosier, nous nous sommes dit que ce n’était pas la machine que nous devions acheter mais le bâtiment. Toutefois, c’était un peu tôt pour nous dans notre projet", se remémore Yvonnick Picaud, dirigeant de MSM. Qu’importe, le trio consulte son pool bancaire. Le feu vert est donné mais la procédure de redressement judiciaire rend la vente plus longue. La signature d’achat intervient finalement fin mai. MSM s’installe donc sur 2 000 m² de bureaux et d’ateliers ainsi que sur 16 000 m² de terrain goudronné.

1,3 million d'euros d’investissements

Les dirigeants auraient même souhaité pouvoir faire l’acquisition de l’ensemble de l’ancien site d’IC Bois mais une partie avait été vendue à un artisan et une autre est conservée par l’ancien dirigeant. "Quand j’ai repris MSM fin 2017 avec mes deux associés qui étaient déjà dans l’entreprise, le projet prévoyait un déménagement sous cinq ans. Finalement, cela aura été plus rapide", constate Yvonnick Picaud.

En location jusqu’alors, MSM trouve désormais les moyens de son développement futur et une nouvelle visibilité en bordure immédiate de voie express. "Même si nous travaillons en BtoB, cela renverra sans doute une autre image de l’entreprise. De même, la connexion directe avec les échangeurs de la RN 166 est facilitante pour nos approvisionnements et nos expéditions." Au total, le nouveau projet mené par Menuiseries sur Mesure génère un investissement d’1,3 million d’euros. Outre le bâtiment et le site, l’entreprise revoit ses flux de production en atelier et investit dans une ligne de peinture neuve. Ainsi, après validation de son fournisseur, elle pourra offrir une garantie de dix ans sur ses finitions de peinture.

Comme son nom l’indique, la PME fabrique des menuiseries sur mesure. Des menuiseries bois extérieures, plus spécifiquement. Ses clients sont des artisans ou de grands groupes. Ses deux spécialités que sont le bois et le travail sur mesure font de l’entreprise un interlocuteur privilégié des Bâtiments de France. 60 % de son activité tourne autour de bâtiments anciens. Elle travaille ainsi actuellement sur des chantiers dans le vieux Rennes, rue Vasselot et rue de Saint-Malo, à Nantes, et au sein de belles propriétés privées du grand Ouest jusqu’à Paris. "Nous commençons aussi à travailler dans la région bordelaise", annonce le dirigeant.

Autre créneau exploré par MSM, celui des maisons plus contemporaines. "Cela va des portes d’entrée aux coulissants en passant par la réalisation de menuiseries à l’ancienne." Son approche du sur-mesure l’amène même à rechercher et proposer, à la demande, de la quincaillerie très spécifique. "C’est un service de façonnier."

Commandes en hausse

Les premières machines arrivent en juillet sur le nouveau site de Sérent, comme la ligne de peinture. La période estivale sera mise à profit pour finaliser l’installation. Le lancement de la production est prévu en septembre. D’ici là, l’équipe prendra ses marques. "Pour la moitié d’entre eux, notre nouvelle implantation ne change pas ou peu les trajets domicile-travail. Les autres vont opter pour le covoiturage", décrit Yvonnick Picaud. Le trio de dirigeants a souhaité associer très tôt ses équipes au projet : une première visite a eu lieu en novembre 2019 "pour découvrir les lieux, se projeter, voir les plans", puis une seconde a été organisée récemment pour le pré-positionnement des machines.

Le redémarrage est fortement attendu : en effet, le carnet de commandes est bien garni. "Nous assurons habituellement des délais de fabrication de 7 à 10 semaines. Là, nous sommes à 16 semaines. L’activité est forte et nous avons aussi un prévisionnel bien rempli pour la fin d’année." En progression continue, le chiffre d’affaires qui était d’1,6 million d'euros lors du rachat de la société, passe à 1,8 million d'euros, avec l’ambition d’être à 2,5 millions d'euros d’ici cinq ans. L’effectif devrait aussi s’étoffer de quatre à cinq personnes dans les trois prochaines années. La PME recherche notamment des menuisiers d’atelier, qu’elle pourrait même former si nécessaire.

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