Ils n'en attendent pas une rentabilité délirante. Juste de quoi rentrer dans leurs frais et équilibrer un budget, c'est-à-dire les 400.000 euros investis par Fabrice Thomazeau et son associé Pierre Giboire. Cette enveloppe comprend le rachat et l'aménagement du loft occupé précédemment par feue l'agence de com' Potion Magique. Le duo l'a transformé en espace design et collaboratif sur 200 m², « dédié aux professionnels des médias, du web et de la communication digitale ».
20 places pour de nombreuses possibilités
Ils n'ont qu'une porte à franchir pour rejoindre leur agence Mer & Media, axée sur les grands projets océaniques depuis plus de 20 ans maintenant (Vendée Globe, Trophée Jules-Verne, team Francis Joyon depuis 12 ans...). Baptisé « Newsroom » (du nom d'un logiciel de presse), ce nouvel espace comprend une vingtaine de places dont 12 en open space et dix petits box individuels fermés. Un salon de réunion de huit places et une cuisine avec son bar complètent l'ensemble qui peut être privatisé pour des événementiels, réunions de travail ou séminaires d'entreprises... avec vue sur la Vilaine.
Quels tarifs ?
Tarifs affichés : à partir de 12 euros (TTC) à la journée en open space (99 euros HT/mois) ou 250 euros (HT) par mois en bureau fermé, et 120 euros (HT) le salon de réunion à la journée ; domiciliation mensuelle possible également : 35 euros (HT). « Nous ne sommes pas des loueurs de bureaux », préviennent ses créateurs qui veulent en faire un lieu de vie avec une âme. « Beaucoup d'indépendants travaillent avec nous. C'est le profil des gens que l'on veut faire venir ici, par affinités de métiers. » Trois premières startups ont investi l'endroit : Savoir Faire Linux (web), Big Bang Communication (com digitale) et Intellisensia (coaching).
5.000 euros de chiffre d'affaires attendu par mois
« Nous en attendons 5.000 euros de chiffre d'affaires par mois, soit 60.000 euros pour démarrer. Nous avons notre agence pour vivre », confient les deux associés qui prévoient aussi sur place des formations et soirées thématiques. Un emploi à temps partiel est prévu à la rentrée de septembre pour l'animation du lieu. « C'est un test que l'on fait à Rennes où nous sommes très bien situés à 500 mètres de la gare. Si ça se développe bien, nous avons à l'esprit un développement d'abord au niveau régional, à Saint-Malo, Nantes, Brest, par exemple. Ce n'est pas un modèle économique risqué. La marque est belle... », ajoutent-ils songeant déjà à la franchiser. En attendant, ils ont rejoint le collectif Rennes Coworking.
