La spin-off de l'ENS-Lyon créée en 2013 s'apprête à commercialiser sa gamme de nanomatériaux liquides et radio-opacifiants, Filyxio® à destination de l'industrie des composites dentaires. La production, qui vient de démarrer depuis le siège social de Champagne-au-Mont-d'Or, va progressivement monter en puissance : 200kg cette année avec 600 000 euros de chiffres d'affaires, jusqu'à 2 tonnes d'ici trois ans. Mais à trois ans justement, le potentiel de ce marché du secteur dentaire n'excéderait pas 3 millions d'euros de chiffre d'affaires selon les projections de son directeur général, Julien Albérici.
Terrain de jeu
Ce produit radio-opacifiant et dont le composant, le florure d'ytterbium, est incorporé dans une solution "colloïdale" liquide, limitant les risques d'inhalation et de dispersion, pourrait trouver d'autres usages. "La diversification ? C'est le sujet 2018", claque le jeune diplômé d'EMLyon, lequel avait conduit en 2016 une levée de fonds de 2,2 millions d'euros.
Pour ce faire, l'homme à la tête d'une entreprise passée de six à douze collaborateurs en 2017, finalise l'embauche d'un directeur des opérations (une femme en l'occurrence, NDLR) capable de déployer Filyxio® au-delà de son terrain de jeu initial.
Parmi les applications possibles, Mathym va se pencher sur un produit utilisable en orthopédie, ou encore dans le secteur de l'optique, pour lequel l'entreprise pourrait proposer un revêtement de surface à haut indice de réfraction. La biotech participe aussi, dans le cadre du programme européen H2020, à la mise au point d'un agent de contraste nanométrique pouvant être utilisé dans l'imagerie, médicale. Enfin, l'innovation de Mathym pourrait même servir de charge au sein des matériaux d'impression 3D.