Lorsqu’elle commence sa semaine, Maryline Cesbron sait qu’elle n’aura aucun trou dans son planning. Entre son entreprise, ses responsabilités de présidente du CJD et… la danse sportive en couple, passion qu’elle partage avec son mari Jean-Mathias Cantel, la fondatrice et dirigeante du groupe de communication Écho, a pour le moins un emploi du temps minuté. "Si je n’étais pas organisée ce serait un beau bazar, sourit-elle. Mais c’est génial, car je ne sais pas ne rien faire. Et je fais tout par passion sinon je ne fais pas !"
Emploi du temps chargé
Entre la cinquantaine d’heures passées dans l’entreprise qui emploie une quinzaine de collaborateurs à Angers et à Troyes, dans l’Aube, celles consacrées au sport ou à la danse, le CJD, les petits-déjeuners du BNI du jeudi matin, l’emploi du temps de Maryline Cesbron est on ne peut plus rempli.
Le week-end est un peu moins dense : Fitness et danse tout de même, compétitions des enfants… Mais le dimanche après-midi demeure sacré pour la dirigeante de 45 ans. Une pause nécessaire en famille, "la priorité absolue", avec son mari et leurs deux garçons de 10 et 14 ans, sportifs eux aussi. Gymnastes, ils pratiquent une dizaine d’heures par semaine. Tout comme leurs parents en danse sportive, une discipline qui regroupe 5 danses latines et 5 danses standard. "Si on veut élever son niveau, confie Maryline Cesbron, il faut répéter énormément pour que le corps apprenne et que tout devienne parfaitement naturel."
Danses latines
Aussi, le couple s’entraîne-t-il également une dizaine d’heures par semaine, dont deux fois avec un duo d’entraîneurs qui a déjà obtenu un titre de champion du monde. En 2023, Maryline Cesbron et son mari, qui ont une prédilection pour les danses latines, se sont classés deuxième au championnat de France et 47e au championnat du monde. Dans leur catégorie, ils comptent donc parmi les meilleurs Français et participent à des compétitions partout dans l’hexagone, mais aussi ailleurs en Europe pour les championnats du monde. Dans une saison divisée en deux parties, de septembre à novembre puis de fin février au mois de juin, Maryline Cesbron s’autorise tout de même une semaine sans danser durant les fêtes de fin d’année et deux autres pendant les vacances d’été.
Agence de publicité
Avec son mari, Maryline Cesbron mène de front la danse sportive de haut niveau et le développement du groupe Écho. Groupe qu’elle a lancé seule à Troyes en 2014 puis installé à Angers en 2016. L’entreprise travaille donc entre Anjou et Aube, pour une majorité de PME et quelques grands groupes, auprès également d’une clientèle parisienne. "Uniquement en publicité, précise Maryline Cesbron. Notre valeur ajoutée est d’avoir intégré tous les métiers, graphiste, webmaster, rédacteur, photographe, développeur…" Désormais, le groupe regarde aussi vers la Vendée, avec l’installation récente d’une commerciale aux Herbiers, pour aller chercher une nouvelle clientèle.
Sport et création
C’est aussi son mari Jean-Mathias qui a amené Maryline Cesbron à la danse. "Il a commencé très jeune et de mon côté j’étais gymnaste, raconte-t-elle. Nous avons pratiqué pendant trois ans jusqu’à la naissance de nos enfants puis nous avons repris il y a deux ans et demi. J’aime beaucoup le sport, et c’est pour moi un besoin, au-delà d’une envie. Je suis aussi une créative, et la danse mélange ces domaines sportif et artistique. Elle me permet d’évacuer, d’être mieux dans ma tête et plus à l’aise en public. C’est un peu comme le théâtre, où l’on entre dans la peau d’un autre personnage. Moi qui souffre un peu d’un manque de confiance, je serai sans doute beaucoup plus inquiète si je ne dansais pas."
Quand danse et CDJ se complètent
La dirigeante confesse même que sans la danse, elle ne serait peut-être pas devenue présidente du CJD à Angers, responsabilité qu’elle a prise à l’automne 2023. "Il me faut de la compétition, ce qui n’est pas du tout le cas au CJD, même s’il y a un esprit de réussite. Nous avons été élues en binôme sur un programme et c’est une reconnaissance. Je suis entrée au CJD parce que je voulais apprendre techniquement, et on y apprend, comme dans la danse. C’est pour moi très ressemblant, l’un et l’autre se complètent et s’apportent beaucoup mutuellement. "Au CJD, la nouvelle présidente a encouragé tout de même la mise en place d’une commission Champions, avec la découverte mensuelle d’un sport, et a choisi pour devise le temps de son mandat : "Devenir les champions du monde de l’entrepreneuriat "…
Championne du monde de danse, la dirigeante angevine ne vise pas si haut, mais elle s’est tout de même fixé un objectif : décrocher un jour la première place aux championnats de France. "Ce ne sera pas à court terme, envisage-t-elle. Nous n’en sommes pas encore là et nous espérons atteindre ce niveau d’ici trois à quatre ans."
