L’entreprise de e-santé lyonnaise MaQuestionMedicale (CA non communiqué) propose d’apporter une réponse immédiate aux patients souvent confrontés à des mois d’attente quand ils prennent rendez-vous chez un médecin.
"MaQuestionMedicale garantit au patient une prise en charge en moins de trois minutes, de 8h30 à 20h30”, décrit le président-fondateur Jean Tafazzoli. Ainsi, quand le patient lance une demande auprès de son médecin traitant, la téléconsultation peut être immédiate, différée de quelques instants ou renvoyée vers un confrère. Si aucune de ces options n’est possible, après trois minutes d’attente, le malade est renvoyé vers un médecin de garde. MaQuestionMédicale se rémunère en prélevant aux médecins 3 % de leur chiffre d'affaires réalisé sur la plateforme. La société, qui n’a pas de salariés mais compte cinq associés (dont le président) a levé 600 000 euros après de 300 professionnels de santé qui sont désormais actionnaires.
Un kit pour répondre aux déserts médicaux
Quelque 3 000 médecins sont aujourd'hui référencés par la plateforme, qui entend se faire une place dans le paysage de la télémédecine, dominé par Doctolib. "Doctolib s’apparente plus à une liste de médecins qui y gèrent leur agenda mais sont finalement peu nombreux à proposer un vrai service de téléconsultation, compare Jean Tafazzoli. MaQuestionMedicale prend en charge le patient de A à Z, à savoir examen clinique, observation, facturation, délivrance d’ordonnance sécurisée et remboursement des soins".
MaQuestionMedicale a également lancé des kits comprenant un otoscope, un tensiomètre, un saturomètre et un stéthoscope, pour équiper entreprises, mairies ou encore pharmacies, qui prennent à leur charge le matériel. De quoi offrir un service de télémédecine à leurs salariés, administrés ou clients. Sur place, les patients y sont accueillis dans des pièces de confidentialité, des cabines, ou même via des bornes. Le médecin peut piloter à distance les appareils médicaux connectés pour effectuer son diagnostic.
Un kit spécial à moins de 200 euros va même bientôt être lancé pour les particuliers. "C’est une façon de répondre à la problématique des déserts médicaux. Le médecin peut se déplacer ponctuellement sur un territoire, et le reste du temps, demeurer en lien avec ses patients qui se rendent à la pharmacie ou la mairie pour une téléconsultation", décrit Jean Tafazzoli.
