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Malézieux reprend Sorelife et crée la filiale Inera Grand Est
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Malézieux reprend Sorelife et crée la filiale Inera Grand Est

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Malézieux à Woippy, en Moselle, a repris la société Sorelife en mars dernier. Inera Grand Est a été créée comme entité dédiée au contrôle de réseaux.

Photo : Malézieux

Malézieux à Woippy, en Moselle, a repris la société Sorelife en mars dernier. « C’est un rachat stratégique pour notre entreprise. Les discussions ont duré plus de deux ans », explique Bernard Nucci, directeur général de Malézieux (CA 2017 : 19 M€ ; effectif : 180 personnes). « Sorelife appartenait au groupe Brovedani, avec un effectif d’une quarantaine de salariés. Elle était présente sur les mêmes secteurs d’activités que nous, l’assainissement et l’entretien de réseaux, et le contrôle. » Mais la répartition de ces activités est à l’opposé entre les deux sociétés. Quand Malézieux réalise 95 % de son activité en assainissement, Sorelife est, elle, présente à « 70-80 % dans le contrôle, pour un chiffre d’affaires total de 5 millions d’euros », ajoute Bernard Nucci. Par ce rachat, « nous nous spécialisons dans le contrôle de réseaux. » Et Malézieux, qui fait partie du groupe Safibri (qui possède une douzaine de sociétés sur le Grand Est, le Luxembourg et la Suisse, principalement sur les métiers de l’assainissement), pour acter cette acquisition, a créé une société dédiée : Inera Grand Est, effective depuis le 1er janvier 2018, dont le siège se situe à Woippy. « Nous passons ainsi sur l’activité de contrôle à un chiffre d’affaires d’environ quatre millions d’euros et un effectif de quarante personnes, issues de Malézieux et de Sorelife. » Inera Grand Est possède des sites d’exploitation à Faulquemont (le précédent siège de Sorelife), à Vincey dans les Vosges, à Dessenheim en Alsace et à Fesches-le-Châtel dans le Doubs. Christophe Baudin a été recruté au poste de directeur général d’Inera Grand Est.

Une réponse à la loi NOTRe

Inera Grand Est est détenue à 50 % par Malézieux et à 50 % par Atic, qui fait également partie de Safibri, et qui est une société équivalente à Malézieux en termes d’activités, sur le périmètre de l’Alsace et de la Franche-Comté. « Le but de la création de cette nouvelle filiale est de pérenniser notre activité contrôle », poursuit Bernard Nucci. « Depuis l’apparition de la loi NOTRe en 2015, nos clients qui étaient auparavant les communes, sont désormais de plus en plus les communautés de communes. Nous avons face à nous des services techniques, des ingénieurs. Les communautés de communes se professionnalisent et pour répondre efficacement à leurs besoins au niveau de leurs réseaux, nous devons nous aussi nous professionnaliser et nous structurer avec cette entité propre au contrôle. Leur attente est montée en gamme et il y a ainsi une vraie valeur ajoutée à apporter à nos clients. L’idée est de pouvoir également proposer d’autres services que le contrôle, et notamment de l’accompagnement, de la mesure sur les réseaux, du dimensionnement de réseaux, etc. » Sans déjà parler d’objectifs de chiffre d’affaires ou de parts de marché, « le premier enjeu est l’harmonisation. Ce sont des activités sur lesquelles nous sommes accrédités Cofrac par exemple. Nous avons énormément de procédures en interne sur ce type de métier, et chacune des deux entreprises avait son propre système d’accréditation, donc il y a un gros travail à faire sur les 6 mois voire un an qui viennent, d’harmonisation des procédures, des modes opératoires, et le pendant de tout cela ce sont les outils informatiques qui les maîtrisent. Cette année l’objectif est de pérenniser ce qui existe en termes de clientèle et d’activité, mais de se doter de moyens harmonisés, mutualisés, cohérents. »

Des recrutements prévus en Lorraine et en Alsace

Comme le confirme Christophe Baudin, « deux sociétés auparavant concurrentes sont désormais regroupées, les méthodes de travail ne sont pas les mêmes, elles doivent à présent évoluer ensemble. Il y a également des spécificités locales entre les différents clients, il ne s’agit pas forcément des mêmes marchés. Trois personnes vont être recrutées en Alsace, et au moins deux embauches vont intervenir en Lorraine Nord. L’objectif est d’atteindre au sein de cette nouvelle entité le chiffre d’affaires global réalisé par les deux services contrôle de Malézieux et Sorelife. » Des investissements sont également prévus pour cette première année d’exercice d’Inera Grand Est. « Le parc de véhicule va être renouvelé, nous devrions acquérir quatre véhicules spécialisés, dont le coût unitaire varie entre 150 000 et 200 000 euros », poursuit Christophe Baudin. « La partie informatique doit également être modernisée. Au total, près d’un million d’euros devrait être investi cette année. »

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