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LGV Tours-Bordeaux : le maillon fort de Lisea
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LGV Tours-Bordeaux : le maillon fort de Lisea

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Après six mois d'exploitation de la nouvelle ligne à grande vitesse reliant Bordeaux à Paris en deux heures, l'heure est au premier bilan. Avec une hausse de 70 % de la fréquentation et l'ouverture à la concurrence qui se profile, c'est un succès sur toute la ligne.

Photo : Alain Montaufier

Un bilan après seulement six mois d’exploitation de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique… Pourquoi attendre davantage au vu des premiers résultats ? Depuis la mise en service le 2 juillet dernier de la LGV Paris-Bordeaux, les bonnes nouvelles se suivent, pour la nouvelle ligne et son tronçon à 320 km/heure. C’est SNCF Mobilités qui a ouvert le bal avec un premier bilan : 2,7 millions de voyages ont été réalisés, correspondant à une hausse de 70 % par rapport au deuxième semestre 2016. Paris-Bordeaux, devenue la troisième ligne de chemin de fer la plus fréquentée de France, bondissait du même coup sur le podium, laissant l’or et l’argent aux Paris-Lyon et Paris-Lille.

94 % de régularité

Moins d’une semaine plus tard, Lisea, la société concessionnaire, consortium regroupant Vinci, la Caisse des dépôts, les fonds Meridiam et Ardian, dégainait le chiffre de 94 % de régularité devant la presse bordelaise. Ce taux correspond aux trains accusant moins de 5 minutes de retard et obtenu dès novembre 2017, après les calages des premiers mois. « Un chiffre que l’on va continuer à améliorer en 2018 », assure Hervé le Caignec, président, fier de ce premier bilan opérationnel, commercial et environnemental « à tout point de vue positif ».

Le marché européen en ligne de mire

Et déjà se profilent à l’horizon les prochains succès, les annonces relatives au développement de l’offre de transport. Aujourd’hui 80 trains circulent en moyenne par jour, « une capacité qui pourrait être multipliée par trois sur ce maillon », selon Christophe Vanhove, directeur général. Et au-delà des 18 prochaines rames Océane à mettre en services d’ici à 2019, du trafic domestique à renforcer si l’attractivité de Bordeaux le réclamait, c’est le marché européen qui apparaît dans les radars. Trop tôt toutefois pour évoquer les discussions en cours avec des opérateurs étrangers et les réservations des sillons sur le tronçon Sud-Europe Atlantique.

Ouverture à la concurrence en 2020

Car, rappelle-t-on du côté de l’exploitant, avant d’embarquer à Bordeaux pour rejoindre des capitales européennes selon « beaucoup d’options possibles et une offre de services qui n’existe pas aujourd’hui », les lignes TGV vont poursuivre leur ouverture à la concurrence. Une libéralisation totale des transports de voyageurs par rail en Europe prévue en 2020 qui n’empêchera pas Lisea de faire ses premières annonces dès cet été, « la concurrence est d’ores et déjà ouverte pour les lignes internationales », rappelle Hervé le Caignec.

En attendant que l’acteur privé ne passe à la vitesse commerciale supérieure, Lisea aime à rappeler que le succès de la grande vitesse, « ne vient pas s’opposer à la fréquentation des TER ». Et le directeur commercial Philippe Jausserand d’avancer une hausse de 12 % de voyageurs dans les trains régionaux de Nouvelle Aquitaine. Le succès d’un train peut en cacher un autre…

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