La société rouennaise Robocath (70 salariés), qui conçoit et développe des solutions robotiques pour le traitement des maladies cardiovasculaires, a obtenu l’autorisation de mise sur le marché chinois pour sa plateforme robotique R-One. Une certification délivrée par l’agence chinoise chargée de la réglementation et de la surveillance des produits de santé et de beauté (la National Medical Products Administration, NMPA). R-One est la première plateforme robotique vasculaire à obtenir cette certification sur ce territoire.
"L’avenir de la médecine interventionnelle repose aujourd’hui sur la robotique et l’intelligence artificielle. Nous sommes désormais convaincus d’avoir entre nos mains tous les éléments nécessaires pour bâtir un leader mondial de la robotique vasculaire", s’enthousiasme Philippe Bencteux, président et fondateur, en 2009, de Robocath.
Le plus important marché mondial
Cette autorisation reçue par Robocath, s’appuie en partie sur "les excellents résultats" de l’étude clinique multicentrique réalisée en Chine sur 145 patients par CathBot, une co-entreprise détenue par Robocath (à 49 %) et MedBot (à 51 %), filiale robotique de l’entreprise chinoise MicroPort Scientific Corporation. Cotée à la bourse de Hong Kong depuis 2010, MicroPort (7 000) fabrique et commercialise des dispositifs médicaux dans le domaine cardiovasculaire (comme des stents et des ballons) en Asie, en Europe et aux États-Unis. "D’ici 2030, le nombre d’angioplasties coronaires en Chine devrait tripler, pour atteindre 3,2 millions, favorisé par la croissance démographique, le vieillissement de la population et une prévalence accrue de certains facteurs de risque. La Chine est ainsi le marché vasculaire le plus important et le plus dynamique au monde. L’autorisation de la NMPA est donc une excellente nouvelle pour Robocath. Nous sommes ravis d’avoir franchi cette étape clé dans notre stratégie de croissance à l’international", souligne Lucien Goffart, directeur général de Robocath.
De nouvelles briques technologiques
La création d’une joint-venture avec le chinois MicroPort (793 millions de dollars de CA) a permis à l’entreprise rouennaise de poser les jalons du lancement de la commercialisation de la plateforme robotique R-One en Chine, avec aussi pour objectif de développer de nouvelles briques technologiques. "À terme, notre ambition est de développer une solution capable de réaliser des procédures à très grande distance afin d’améliorer la prise en charge des patients victimes de maladies vasculaires et n’ayant pas directement accès à des unités de soins dédiées", précise Chao He, président de MedBot.
Avec sa nouvelle autorisation de mise sur le marché chinois pour son robot R-One, Robocath peut ainsi compter sur le renforcement de sa croissance qui affichait une progression de plus de 30%, en 2022, pour un chiffre d'affaires de près de 2 millions d'euros (chiffres non communiqués pour 2023), dont la moitié réalisée sur le territoire européen.
