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Les Autocars Schidler investissent dans des cars high-tech
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Les Autocars Schidler investissent dans des cars high-tech

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Le dirigeant de l'entreprise de transport de personnes, Thierry Schidler, injecte chaque année entre 800 000 € et 1 millions d'euros dans le renouvellement de son parc.

Les nouveaux véhicules double étage peuvent accueillir jusqu'à 93 passagers — Photo : Autocars Schidler

Le 13 mars dernier, les Autocars Schidler réceptionnaient leur nouveau véhicule double étage, modulable pour accueillir jusqu'à 93 passagers. « Ce véhicule de grande capacité remplace un autre car double étage que nous cesserons d'utiliser cet été. Que cela soit pour les voyages organisés sur des destinations européennes ou sur la mise à disposition de cars avec chauffeurs pour des clients, nous sommes placés et motivés pour nous inscrire comme leader sur l'activité touristique, grâce au renouvellement de matériels haut de gamme, qui allient sécurité, capacité et technologie », explique Thierry Schidler, président de la SAS Autocars Schidler, qui investit chaque année entre 800 000 € et 1 million d'euros dans le renouvellement de son parc et qui chiffre ses cars nouvelle génération entre 300 000 et 450 000 €.

Le transport collectif, un secteur compliqué

Ainsi, outre les équipements classiques (climatisation, fauteuils inclinables, frigo, toilettes), une vingtaine des véhicules de l'entreprise propose notamment des prises USB à chaque place et la possibilité de visionner un film choisi dans un catalogue de 15 films, des émissions en replay et ou d'écouter de la musique, pour l'ensemble du groupe ou en particulier via son smartphone connecté au disque dur du car. « Nous avons l'exclusivité sur ce service en France », se félicite le chef d'entreprise, qui estime que la visibilité de ses véhicules constitue l'une des recettes de la notoriété de sa société. « On ne peut avoir une flotte conséquente de cars de luxe si on n'a pas la clientèle. Les cars grande capacité sont très demandés lorsque le coût par passager doit être le moins élevé possible. S'ils roulent beaucoup, ces véhicules engrangent de la marge. »

Outre le tourisme, la société réalise plus de 50 % de son chiffre d'affaires, dans le cadre de conventions organisant le transport scolaire, d'ouvriers ou encore les lignes régulières. Thierry Schidler se prépare à répondre à l'appel d’offres qui sera renouvelé par la Région Grand Est, nouvellement compétente, en 2019 ou 2020. Thierry Schidler songe également à se positionner sur le marché dégagé par la suppression évoquée de certaines lignes SNCF. Le dirigeant ne voyait pourtant pas d'opportunité de gagner de l'argent avec les lignes Macron lancées en 2015.

« La population salariale est volatile. »

Si l'entreprise fondée à Bouzonville en 1930, par le grand-père de l'actuel président, est florissante et affiche un CA qui atteint les 7 millions d'euros pour 80 salariés, le secteur du transport collectif de personnes reste compliqué. « L'une des problématiques qui s'impose à nous est de trouver des conducteurs et des mécaniciens. » Le problème du recrutement est amplifié par la proximité de la frontière, notamment avec le Luxembourg. « Aujourd'hui, la population salariale est volatile. On ne fait plus carrière dans une entreprise », souligne Thierry Schidler, qui espère voir son fils unique reprendre l'entreprise familiale le moment venu.

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