En mai, AFT Industry disposera de 1 800 m² supplémentaires d’ateliers. L'industriel, qui conçoit et fabrique des "skids", structures métalliques mobiles équipées sur lesquelles sont fixés des tuyauteries en acier, inox ou plastique, est en croissance continue depuis sa création il y a dix ans. Son chiffre d’affaires s’est établi à 5,5 en millions d’euros 2021 et 6,1 millions d’euros en 2022. La PME d’une vingtaine de salariés, basée dans la zone d’activité d’Aspach-Michelbach, à proximité de Thann (Haut-Rhin), vise le cap de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires à court terme.
Lignes séparées
Face à la demande, AFT a dû louer en 2022 8 000 m² d'ateliers pour compléter les 2 000 m² d'ateliers de son siège. Le nouveau bâtiment, déjà sorti de terre, a nécessité un investissement d'un million d'euros (500 000 euros seront nécessaires pour l'équipement). Il va permettre d'agrandir les bureaux et de presque doubler la surface de production. L'espace de montage des machines va passer de 1 000 m² à environ 1 800 m².
Pour bien séparer les lignes, un local dédié au traitement de l'acier de 600 m² et un espace de 400 m² pour les tuyaux plastiques ont aussi été créés, qui accueilleront des outils spécifiques. AFT Industry compte acquérir un laser-tube pour la découpe, d'une valeur d'environ 250 000 euros. La direction prévoit d'embaucher six à huit personnes en 2023.
Conjoncture favorable
La fabrication des skids représente 85 % de l’activité de l’entreprise, la tuyauterie industrielle sur site compose le reste. Les skids équipés de tuyauteries vont de la taille d’une valise jusqu’à des mastodontes de 60 mètres de long et 190 tonnes. Ils permettent de compter, mesurer, filtrer, récupérer la chaleur… et présentent l’avantage pour les clients d’une solution sur-mesure et clé en main, sans travaux sur site. "Les débouchés principaux se situent dans les secteurs de l’agroalimentaire (plus de 50 % des marchés), de la pharmaceutique et de l’énergie. Les opérations de tuyauterie sur site sont réalisées avant tout en local, et de façon très spécifique dans le domaine de la microélectronique en région grenobloise", explique Anthony Martinez, responsable commercial. L’entreprise exporte 60 % de sa production sur tous les continents et reste discrète sur ses clients.
À la hausse de la demande émanant de ses clients principaux s’ajoute une conjoncture favorable, "sur un marché de niche", note Anthony Martinez. La volonté de construire une souveraineté nationale et une souveraineté européenne à la suite de la crise du Covid et des pénuries sur les micro-composants a dopé les secteurs de la pharmaceutique et de la microélectronique. Les préoccupations environnementales liées aux économies d’énergie soutiennent le marché de la récupération de chaleur.
