LDC est en passe de reprendre Pierre Martinet. Le groupe agroalimentaire de Sablé-sur-Sarthe annonce être entré en négociation exclusive avec l’entreprise iséroise. Celle-ci s’est fait un nom (celui de son patron et fondateur) avec ses salades et taboulés en barquettes. "L’objectif fixé est de finaliser cette opération au cours du dernier trimestre 2024", précise le groupe sarthois, sous réserve de la décision de l’Autorité de la Concurrence notamment.
Le taboulé star de la télévision et d’autres marques
Pierre Martinet a créé son entreprise en 1968 dans l’Ain avant de l’installer en Isère. Le dirigeant a développé sa notoriété en lançant des campagnes publicitaires à la télévision à partir de 1994. Son slogan : un traiteur "intraitable" — "parfaitement intraitable" —, sur la qualité et le goût.
En 2023, le groupe a réalisé près de 230 millions de chiffres d’affaires. Il emploie plus de 700 collaborateurs dans ses cinq sites de production en France. À Saint-Quentin-Fallavier (Isère), qui est également son siège, la marque produit 250 tonnes de salades par jour au sein de ses 24 500 m2 d'usine.
Le groupe produit ses autres marques à La Mothe-Achard et aux Lucs-sur-Bourgogne (Vendée), pour intégrer des fruits de mer à ses recettes depuis le rachat de La Belle Henriette en 2010, mais aussi à Chaponost (Rhône) depuis le rachat de la salaisonnerie Randy en 1997, ainsi qu’à La Selle-sur-Bled (Loiret) pour les plats cuisinés Louis Lemoine. Ces produits s’exportent depuis 1981 dans les pays européens limitrophes, ainsi qu’à l’international (Canada et Brésil). En 2017, la marque a lancé sa gamme " végétal ", complétée depuis en bio.
LDC renforcerait son pôle traiteur aux côtés de la marque Marie
Pour le groupe LDC, si cette acquisition aboutit, "celle-ci s’inscrirait parfaitement dans la feuille de route stratégique 2024-2027". Le groupe volailler veut "développer ses marques, élargir ses réseaux de commercialisation et renforcer son offre de salade traiteur". Le rachat du groupe Pierre Martinet devrait "permettre aux activités traiteur de LDC d’être présentes sur 70 % des familles produits du rayon traiteur en GMS et ainsi renforcer sa présence aux côtés de la marque Marie".
Sur la fin du dernier exercice, le pôle traiteur de LDC a "renoué avec des conditions d’activité normales", précise le groupe. Des revalorisations tarifaires ont été obtenues et les volumes commercialisés ont progressé de 1,1 %. Le résultat opérationnel courant se monte à 23,1 millions d’euros, contre un million sur l’exercice précédent. Le résultat net est en hausse de 35,5 % et ressort à 304,4 millions d’euros. Le chiffre d’affaires du pôle traiteur progresse quant à lui de plus de 10 % — et de 9,3 % hors acquisition de l’usine "Les Délices de Saint Léonard" (Morbihan) en janvier — pour s’établir à 911,8 millions d’euros.
Un contexte de marché favorable
Globalement, LDC dit avoir "bénéficié de conditions d’activités exceptionnelles" sur l’exercice 2023-2024. La commercialisation en volumes est repartie à la hausse au quatrième trimestre, précise encore le groupe. Le pôle Volaille France en particulier a "retrouvé un contexte de marché favorable". À l’inverse, à l’international, "l’intensification de la concurrence sur les marchés de spécialités de l’oie et du canard" entraîne le résultat à la baisse.
La marge opérationnelle courante du groupe représente 6 % du chiffre d’affaires qui progresse sur l’exercice à 6,198 milliards d’euros. Fort de ces résultats, le directoire présentera en août en assemblée générale une revalorisation de 33 % des dividendes, au montant unitaire de 3,60 euros par action.