Le groupe industriel MIC vise 15 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2026
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Le groupe industriel MIC vise 15 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2026

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Le groupe industriel angevin MIC, constitué à partir de la reprise en 2018 de la société de tôlerie fine Atab, à Avrillé, a intégré l’entreprise sarthoise d’usinage Le Pratique, à La Milesse. MIC entend maintenant grandir sur le marché de la mécanique de précision avec ses deux compétences complémentaires.

Michel Kostic dirige le groupe industriel angevin MIC, qui a repris fin 2022 l’entreprise sarthoise d’usinage Le Pratique — Photo : Olivier Hamard

Fin 2023, le chiffre d’affaires consolidé du groupe industriel angevin MIC (Management industriel et conseil), devrait atteindre 9,5 à 10 millions d’euros, avec la société d’Avrillé Atab (5 M€ de CA, 32 personnes) et Le Pratique (4,5 M€ de CA, 29 personnes), entreprise sarthoise installée à La Milesse. "Nous avons créé MIC en octobre 2018 lors de la reprise d’Atab et de sa société sœur ATM au Maroc qui travaille exclusivement pour elle, explique Michel Kostic, dirigeant et actionnaire majoritaire du groupe. C’était la première étape de constitution d’un groupe de sous-traitance industrielle avec un savoir-faire de haute technologie. La deuxième pierre a été le rachat fin 2022 de Le Pratique." Rachat qui vient compléter les compétences d’Atab : Cette dernière travaille dans la tôlerie de précision et Le Pratique est spécialiste de l’usinage. Entre les deux entreprises ligériennes et la société marocaine, qui travaille exclusivement pour Atab, le groupe emploie plus de 70 collaborateurs.

Développement de marchés locaux

La société Atab travaille historiquement pour de grands comptes (Safran, Nexter…), à parts quasi égales dans le secteur ferroviaire, l’aéronautique civil et militaire, la défense et les machines spéciales. Elle fabrique notamment des ensembles pour ses clients, comme des boîtiers de calculateur de freinage d’avion ou encore les trappes et persiennes du TGV à deux niveaux d’Alstom. "Nous ne dépendons ni d’un client ni d’un secteur, ajoute Michel Kostic, et nous développons aussi depuis 2021 une clientèle plus généraliste et régionale. Environ 10 % de l’activité d’Atab se répartit maintenant dans la robotique, le nucléaire, les systèmes de soudure ou d’autres industries." Encore peu présent à l’export, le groupe MIC veut aussi s’y développer. "Atab a une réelle notoriété dans son domaine et des clients étrangers peuvent certainement venir vers nous. Nous avons aussi beaucoup travaillé depuis le Covid sur notre offre de prix et avons investi un million d’euros dans un combiné de découpe laser et de poinçonnage qui nous a permis d’aller vers de nouveaux marchés."

Renfort d’une troisième entité

Atab fait parfois appel à des entreprises d’usinage. Le Pratique, qui ne fabriquait par exemple pas de pièces pour la défense, en absorbe désormais une partie, pour 6 à 7 % de son chiffre d’affaires. 30 % sont réalisés avec le fabriquant sarthois de robots pour le secteur de la santé Deenova, installé dans les locaux voisins. Loïc Bessin, son dirigeant, était aussi celui de Le Pratique avant la reprise. Actuellement, le groupe MIC met en place des synergies entre les deux entités angevine et mancelle, et Michel Kostic voit plus loin, visant 15 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé en 2026. "Atab peut atteindre 7 millions d’euros et Le Pratique 5 millions d’euros, pense-t-il. En plus de la croissance organique, l’objectif passera aussi par la reprise d’une entreprise d’usinage ou de tôlerie. Nous souhaitons également intégrer une société dans le domaine de la peinture." Ce qui renforcerait le panel de compétences du groupe et permettrait de conforter ses marchés en France tout en lui permettant de se développer à l’international.

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