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Le fabricant de cartes électroniques DSP se dotera d'une usine en 2022
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Le fabricant de cartes électroniques DSP se dotera d'une usine en 2022

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Après trente ans d’existence, le sous-traitant électronique héraultais DSP s’apprête à changer de taille en investissant 5 millions d’euros dans une nouvelle usine. Elle lui permettra d’élargir l’éventail de ses produits, dans un contexte rendu difficile par la pénurie de composants.

DSP est spécialiste de l’assemblage et du câblage de composants électroniques, des plus petits aux plus complexes — Photo : DSP

À l’étroit sur son site actuel de Castries (Hérault), près de Montpellier, le fabricant de cartes électroniques Delta Service Production (DSP, 25 salariés, CA 2020 : 2,7 M€) déposera un permis de construire, d’ici deux mois, pour bâtir une nouvelle usine dans la même zone. Fruit d’un investissement de 5 millions d’euros, l’équipement portera la surface utile à la production de 1 000 à 2 700 m2.

Une nouvelle capacité de production

L’enveloppe financière permettra aussi de renouveler le parc machines de DSP. Spécialisée dans la sous-traitance électronique, la PME héraultaise travaille pour de grands comptes ou des entreprises des secteurs médical, pétrolier, nucléaire, industriel et bancaire. L'entreprise ne changera pas de cibles dans l’immédiat, mais le nouvel outil de production lui permet d’élargir sa gamme de produits. "Nous allons nous doter de machines de production avec un niveau de capabilité sensiblement plus élevé. Notre marché est celui des prototypes de petites et moyennes séries, pour des volumes allant d’une unité à 2 000 cartes. Après une phase de calibration et de validation, les nouvelles lignes nous permettront de réduire la taille des composants que nous utilisons, jusqu’au quart de millimètre, ou au contraire de produire des cartes pouvant atteindre 100 cm sur 50 cm", raconte Franck Coscujuela, président de DSP.

Parmi les nouveaux clients de DSP figure l’entreprise lyonnaise Beewair, qui a conçu des appareils de dépollution et de décontamination de l’air. Dans le contexte de crise sanitaire, elle reçoit des commandes venues du monde entier, notamment des États-Unis, d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe de l’Est, ou encore de plusieurs établissements de santé en France. Simple bureau d’études il y a encore deux ans, Beewair évolue en véritable PMI en confiant l’industrialisation de ses machines à DSP, et songe même à se rapprocher physiquement de son sous-traitant héraultais pour monter en cadence. Le rythme de production actuel est de 50 appareils par jour.

Plus de souplesse en pleine pénurie mondiale

DSP réceptionnera sa nouvelle usine en septembre 2022. L’ouverture du nouveau site, après cinq créations de postes prévues dès cette année, permettra ensuite de porter les effectifs de 30 à 50 salariés à cette date.

Ces renforts apporteront plus de souplesse à DSP qui se heurte, par ailleurs, à la pénurie mondiale de composants électroniques sévissant depuis de longs mois. Dans l’immédiat, l’entreprise mobilise trois auditeurs à temps plein, chargés de prospecter le maximum de fournisseurs dans le monde. "La pénurie s’explique par la spéculation touchant le marché chinois des composants. Nous subissons une perte de 30 %, non pas en volume de commandes mais en termes de productivité. Le phénomène provoque des creux dans notre production, qui nécessitent de mettre en place une organisation complexe. Nous avons installé une équipe à temps plein, c'est assez inhabituel pour une société de notre taille", conclut Franck Coscujuela.

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