C’est un chantier hors normes qui se déroule depuis plus de deux ans au sein du château du Mezo, désormais nommé Domaine du Mezo à Ploeren. Une vingtaine d’entreprises locales et 50 ouvriers s’activent au quotidien pour transformer ce lieu qui comprend un château, 9 maisons situées dans les anciennes écuries et étables, 46 chambres, permettant d’héberger jusqu’à 132 personnes sur site pour un confort d’hôtellerie digne d’un 4 étoiles. Des équipements sportifs complètent l’ensemble avec un court de tennis restauré, une piscine, un espace de fitness, un parcours d’approche de golf, un terrain de beach volley… L’ouverture du domaine est prévue en juin. "À ce jour, c’est le plus important projet que j’ai mené. Je pilote cela avec ma compagne et associée, Marie Nommé. Je suis promoteur immobilier spécialisé dans la réhabilitation de bâtis anciens. Je rêvais depuis trente ans de réaliser un tel projet", commente Sébastien Brancq, dirigeant d’Ethik Résidences à Vannes.
80 associés
Une nouvelle page s’ouvre pour ce château du XIXe siècle. Jusqu’à son rachat, il était propriété de la famille Lafosse-Cremer qui y venait en villégiature à l’instar de l’acteur Bruno Cremer, connu pour son rôle du commissaire Maigret. Pour transformer le lieu en espaces réceptifs haut de gamme, l’investissement est à la hauteur des ambitions. 10 millions d’euros sont investis dans les travaux qui concernent 5 000 m² de bâti, les 25 hectares de surface dont 9 sont clos de murs. Une SAS a été créée à cette occasion. Sébastien Brancq la préside. Il compte à ses côtés des associés. "Ils sont 80 environ, notamment des dirigeants locaux avec des niveaux de participations divers. Nous demeurons majoritaires." Trois banques financent également ce projet de même que la Banque des Territoires. "La Banque des Territoires a un volet tourisme. À ce titre, elle nous a accordé un prêt d’un million d’euros."
Cette équation financière résolue, la transformation du château entre désormais dans sa dernière phase. Le volet bioclimatique est aussi présent. Une chaudière, fonctionnant avec du bois déchiqueté local, va permettre le chauffage du château. Les ombrières des parkings sont aussi équipées de panneaux solaires afin de tendre vers la plus grande autonomie électrique possible pour les groupes de froid ou les ventilations, par exemple. "Nous aurons recours à de l’eau ozonée, un désinfectant écologique, pour assurer le nettoyage. Nous visons l’écolabel européen avec nos différents engagements éco-responsables."
BtoB et BtoC
Doté d’une immense serre, d’une salle de réception pouvant accueillir jusqu’à 350 convives à table mais aussi de salons plus petits, le domaine du Mezo vise une activité événementielle à la fois BtoC et BtoB. "Nos espaces réceptifs vont nous permettre d’accueillir des mariages et de grands événements familiaux, notamment. Nous avons déjà des réservations." Autre cible : la clientèle des entreprises via l’organisation d’événements ou de séminaires sur-mesure. "La crise sanitaire a généré un besoin de créer de la cohésion d’équipe. Nous observons aussi une conscience des bilans carbones et donc une volonté d’organiser des séminaires en France. Dans le Golfe du Morbihan, nous serons les seuls à proposer une telle offre d’hébergements en équivalent 4 étoiles." Côté prévisionnel, Sébastien Brancq confie tabler sur l’accueil d’une trentaine de mariages par an et d’une quarantaine de séminaires.
5 M€ investis pour des écolodges
Avec sa conjointe Marie Nommé, ils exploiteront le lieu entouré d’une équipe d’une vingtaine de personnes intervenant sur des missions commerciales, d’exploitation, de jardiniers. En cuisine, un chef, un second de cuisine ainsi qu’une brigade vont être recrutés. "Nous ne serons pas un restaurant en tant que tel mais nous apporterons ce service à nos clients et il sera complété par un travail en relation avec les traiteurs."
Pour 2024, les deux dirigeants portent un nouveau projet pour étoffer l’offre du Domaine du Mezo. Six écolodges vont venir étoffer l’offre d’hébergements. Positionnés le long des étangs du domaine, ils seront répartis sur cinq hectares. L’investissement atteint 5 millions d’euros pour ces hébergements. À date, 50 % du financement a déjà été trouvé via des investisseurs privés.
