Le distributeur de produits écologiques hors alimentaire Ecodis poursuit sa solide croissance. Alors que la dernière extension date de 2015, deux nouvelles phases de développement s’esquissent : 600 m² de bureaux sont en cours de construction, pour 1,5 million d’euros d’investissement, avec une ouverture prévue en janvier 2020. Plus encore : un nouvel entrepôt est également en cours de construction pour 3,5 millions d’euros HT sur le site de Kerboulard. Livraison prévue fin 2020-début 2021. Cette extension va porter la capacité de stockage de 2 000 à 5 000 m².
Ce fort développement tient à l’essor de la conception et de la diffusion de centaines de référence de produits écologiques (produits ménagers à base de vinaigre, bicarbonate, papier cuisson, capsules rechargeables…) vendus en magasins spécialisés, bio ou non. « Le marché gagne de nouveaux clients et le ticket moyen augmente légèrement », indique Marie-Laurence Le Ray, directrice adjointe de la PME, dont Didier Le Gars est le dirigeant.
Quasi-doublement d’effectif
De 38 salariés début 2018, l’effectif va s’accroître de 30 personnes sur encore douze mois. « En sachant que 130 personnes d’une dizaine d’Esat de la région travaillent à temps plein pour Ecodis. » Le chiffre d’affaires, lui, devrait franchir sans encombre le cap des 25 millions d’euros « voire 27 millions d’euros » d’ici la fin de l’année.
La logistique est un enjeu clé. D’extension en extension, elle est saturée en quelques années. Elle a été, cette fois, repensée pour porter de 11 à 16 le nombre de personnes travaillant en même temps, à surface égale, et ce sans rogner sur la sécurité. « Cela a permis de supprimer le travail le samedi. » Les services se sont beaucoup structurés, explique la directrice des ressources humaines, Claire Devins. « Nous avons recruté un ingénieur méthodes, étoffé le service informatique, créé un service RH de trois personnes. Il en va aussi de la supply-chain. Un directeur a été recruté dans le cadre d’un management de transition. Les postes à pourvoir dans les prochains mois concerneront la logistique et l’administration des ventes. »
L’export en croissance rapide
L’entreprise n’exclut pas de conserver ses deux partenaires logistiques externes. « Nous jonglons avec plusieurs entrepôts. L’objectif est de rationaliser les flux mais au rythme actuel, le développement continu ne permettra pas de tout intégrer sur site en interne », constate Marie-Laurence Le Ray. Une course à la taille critique ? Non, car l’entreprise est solidement profitable. « Nous avons également développé l’export, qui représente 16 % du chiffre d’affaires et connaît une progression encore plus forte que nos ventes en France. Celles-ci concernent essentiellement nos voisins limitrophes. »
L’aménagement des nouveaux locaux va aussi permettre d’intégrer de nouvelles normes sociales et environnementales : bâtiment à énergie passive, végétalisation, refonte de la cuisine, salle de sieste… Un espace dédié à l’hébergement d’entreprises (2 à 4 postes de travail) est également attendu pour début 2020 avec une condition : développer une activité liée à l’écologie.
