Ille-et-Vilaine
Le bâtiment veut séduire et recruter pour soutenir son activité
Ille-et-Vilaine # BTP # Conjoncture

Le bâtiment veut séduire et recruter pour soutenir son activité

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Le secteur du bâtiment a connu une reprise en 2017, qui s'est confirmée en 2018, en France comme en Ille-et-Vilaine. 2019 s'annonce stable, mais les dirigeants prennent les devants pour assurer sur la durée. Cela passe par des recrutements, de la formation, mais aussi des actions de lobbying envers les décideurs.

En Ille-et-Vilaine, comme ici au Rheu, les mises en chantiers dans le résidentiel neuf sont en baisse en 2018 — Photo : Virginie Monvoisin

Après une année 2018 en hausse (+2,3 %), l'activité du bâtiment devrait connaître la stabilité en 2019 (autour de -0,5 %). C'est en tout cas ce que pressent la FFB 35. « Nous sommes dans un état d'esprit combatif et positif, estime Xavier Champs, président de la fédération en Ille-et-Vilaine. Mais nous avons besoin de confiance, et restons toutefois inquiets par le contexte actuel ». Les entreprises du secteur espèrent en effet vivement le maintien du dispositif Pinel et du PTZ dans le neuf sur les zones B2 et C. « S'ils sont supprimés, la répercussion sera immédiate sur nos emplois et sur le territoire. »

Moins de mises en chantiers mais un dynamisme

D'autant plus que le nombre de mises en chantier de logements individuels en Ille-et-Vilaine est en baisse : 800 au 3e trimestre 2018 contre 1 100 au 1er trimestre 2018. « Nous travaillons à mettre toutes les conditions en place pour éviter une rechute de l'activité en 2020, indique Xavier Champs. Les promoteurs immobiliers ont en effet beaucoup de projets en cours, mais l'incertitude plane sur ceux à venir, car obtenir du foncier devient compliqué. » Mais le département reste dynamique, avec des grues de constructions visibles surtout à Rennes et Saint-Malo.

Formation et augmentation de salaires pour attirer

Pour faire face à cette activité due aux grands projets en cours, les entreprises du bâtiment recrutent. Mais elles ont du mal à trouver ! « Pendant la crise, on a formé 700 à 800 jeunes en moins chaque année. On le paie aujourd'hui ! Les deux-tiers recherchent des compagnons, mais ne trouvent pas », constate Xavier Champs.

La FFB 35 recensait 21 500 salariés en Ille-et-Vilaine en 2008, 19 000 en 2010 et tout juste 19 500 aujourd'hui. La pente est ascendante, mais lente. Pour aider les entreprises à recruter, la FFB 35 essaie de valoriser ses métiers, par de la communication, une implication dans la formation. Un CAP+, en trois ans, a d'ailleurs été créé à Saint-Grégoire pour former des jeunes migrants ayant des papiers et motivés. A la rentrée 2018, la FFB 35 a tout de même constaté une augmentation des inscrits en formation (+6 à 7 %).

Une plateforme régionale a également été mise en place par la fédération régionale, en septembre dernier, pour recenser toutes les offres d'emploi des entreprises du bâtiment (emploi.batiment.bzh). Par ailleurs, un accord régional a été conclu pour augmenter tous les minimas salariaux dans le bâtiment de 2,1 %, depuis le 1er janvier 2019. « Nous avons la volonté de valoriser le travail de nos compagnons », souligne Xavier Champs.

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