Un an après sa création à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), la marque de vélos à assistance électrique Larrun a emménagé début juillet dans de nouveaux locaux de 410 mètres carrés à quelques kilomètres, à Anglet. De quoi permettre à la jeune entreprise d’internaliser, d’ici à 2023, la production et le stockage des vélos qu’elle commercialise à destination des boutiques spécialisées et des professionnels (hôtels, campings, entreprises…). Depuis la création de l’entreprise début 2021, la petite taille de ses locaux ne lui permettait pas d’assembler les vélos, qui étaient donc montés dans des usines situées ailleurs en France et au Portugal.
Une nouvelle gamme en 2023
Pour accompagner sa croissance et le lancement d’une nouvelle gamme de vélos électriques en 2023, Larrun prépare une levée de fonds à hauteur de 2,5 millions d’euros d’ici à la fin 2022. "Cela permettra notamment de financer la conception, l’achat des pièces, la production, le développement commercial ainsi que les monteurs et salariés supplémentaires", précise Gilles Labrude, le président du groupe Société de véhicules à énergies nouvelles (SVEN), qui commercialise la marque Larrun. L’objectif est, en effet, d’atteindre un effectif de 30 salariés d’ici quatre ans. Pour la fin d’année 2022, l’équipe devrait déjà passer de cinq à huit ou neuf salariés.
Une première levée de fonds à hauteur de 500 000 euros avait été bouclée au mois d’avril auprès de business angels. Le chiffre d’affaires estimé pour 2022 est de 700 000 euros, généré par la vente d’environ 500 vélos de sa gamme "Origine", commercialisée depuis le début de l’année. Larrun espère vendre autour de 1 700 vélos électriques en 2023 et vise la production de "6 000 unités en 2025, pour atteindre un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros". Les quatre modèles de la gamme "Origine" ont un prix de vente qui s’échelonne entre 1 300 et 1 900 euros. Les nouveaux modèles, dont quatre sortiront en 2023, seront vendus entre 3 450 et 6 000 euros.
Made in Pays basque
La nouvelle gamme de vélos électriques Larrun sera entièrement produite au Pays basque, avec des pièces fabriquées, autant que possible, localement. "Nous nous attachons à ce que les vélos aient un maximum de pièces françaises, plaide Gilles Labrude. Nous cherchons d’abord au Pays basque, puis en Nouvelle-Aquitaine, puis en France et en Europe. Aujourd’hui les vélos ont des moteurs français Valeo, des batteries fabriquées à Bordeaux, des selles italiennes, mais les cadres viennent de Taïwan."
À peine installé à Anglet, le chef d’entreprise envisage déjà la suite. "Nous comptons rester trois ans dans ces locaux, un temps suffisant pour démarrer la production. Mais nous cherchons déjà un terrain pour la suite, la prochaine étape étant la construction de locaux de 2 500 mètres carrés au sol et de 12 mètres de hauteur pour pouvoir stocker les vélos." Des vélos que l’entreprise projette de vendre un peu partout en France, mais aussi dans les pays européens limitrophes.
