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La technologie de Biolog-id au service de la lutte contre le Covid-19
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La technologie de Biolog-id au service de la lutte contre le Covid-19

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Entreprise phare de la traçabilité et de la gestion des produits de santé sensibles, la PME normande Biolog-id s’est associée au centre de transfusion sanguine américain LifeShare dans la lutte contre le Covid-19.

Le normand Biolog-id a signé un partenariat avec l'américain LifeShare pour tracer numériquement le plasma des patients guéris du Covid-19 — Photo : François Guenet

Centre de transfusion sanguine officiant dans le Centre Sud des États-Unis, LifeShare a choisi de déployer la technologie RFID (radio identification) du normand Biolog-id au sein de sa chaîne d’approvisionnement en produits sanguins. Un contrat important pour la PME prometteuse de Bernay, dans l'Eure, spécialisée dans la traçabilité et la gestion des produits de santé sensibles (globules rouges, plasma, plaquettes, préparations de chimiothérapie), qui compte 100 collaborateurs dans le monde (chiffres d'affaires non communiqué), et a intégré le French Tech 120, destiné à aider les meilleures jeunes pousses françaises à accélérer leur développement.

Du plasma "convalescent" pour les malades

Sa technologie, Biolog-connect, permet de connaître en temps réel la localisation, le suivi de la température et des conditions de stockage, l’historique et les caractéristiques du produit. Elle permet d’éliminer les erreurs d’administration, mais aussi de vérifier la qualité du produit en garantissant ses conditions de transport et de stockage. Avec ce partenariat, l’objectif pour l'américain LifeShare est de tracer numériquement le plasma prélevé chez les patients guéris du Covid-19, un plasma « convalescent » riche en anticorps spécifiques dirigés contre le virus SARS-CoV-2 et qui pourrait aider les patients receveurs à mieux combattre ce virus.

« L’idée est de retransfuser ce plasma à des patients en pleine crise de Covid-19 dans l’espoir que les anticorps présents dans le plasma puissent combattre le virus chez le receveur. Des études sont lancées dans ce domaine et nous attendons dans les prochains mois les résultats de ces études cliniques. Un protocole a d’ailleurs été lancé en France. Des établissements comme LifeShare estiment que c’est une voie intéressante », explique Guillaume de Saint-Martin, directeur ventes internationales et marketing chez Biolog-id, qui a récemment réalisé une levée de fonds de 30 millions d'euros auprès des fonds gérés par Xerys. Un partenariat avec LifeShare que la crise sanitaire a permis de concrétiser plus rapidement, souligne le directeur : « Cette situation de crise nous ouvre de nouvelles opportunités car elle accélère des décisions chez nos prospects ».

De nouveaux marchés en développement

Présent sur le marché américain via sa filiale dédiée Biolog-id LLC, Biolog-id poursuit sa progression sur les marchés européens (Portugal, Royaume-Uni, Italie, Suisse) et cherche à s’implanter en Europe de l'Est, ainsi que dans la péninsule arabique. « Des marchés pour lesquels nous avons des discussions avancées avec des établissements transfusionnels nationaux », confie Guillaume de Saint-Martin. L’Asie du Sud-Est est une autre zone de déploiement visée par Biolog-id : « Notre implémentation en Malaisie est en phase pilote et nous avons démarré plusieurs sites en Inde dès la fin 2018, et plus récemment à New Delhi », souligne le directeur des ventes internationales.

« Nous estimons que l’intérêt des pouvoirs publics envers les questions de santé, suite à cette crise, va nous aider à implanter nos solutions digitales qui peuvent permettre la sécurisation des processus et la digitalisation du domaine de la santé, et ainsi rendre plus facile les métiers des acteurs de la santé », estime Guillaume de Saint-Martin. Et si Biolog-id a tout même ressenti un impact commercial avec la crise sanitaire, certains dossiers sont simplement « décalés, pas annulés ».

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