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La start-up Minuit sur Terre se développe avec son textile vegan
Bordeaux # Textile # Innovation

La start-up Minuit sur Terre se développe avec son textile vegan

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La marque bordelaise Minuit sur Terre consolide son positionnement dans le textile recyclé. Après avoir lancé des chaussures fabriquées à base de résidus de raisins, des sacs à base de pommes, et des lacets en bouteilles plastiques repêchées dans la Méditerranée.

Marie Viard-Klein, créatrice de l'entreprise Minuit sur Terre, basée au Bouscat (Gironde) — Photo : Minuit sur Terre

La créatrice

Toute jeune étudiante, Marie Viard-Klein avait déjà de la suite dans les idées. À 23 ans, le diplôme de son double cursus Sciences Politique/IAE pas encore en poche, elle est guidée par des convictions fortes. "J’étais vegan depuis quelques années. Au moment de remplacer mes chaussures, je ne trouvais pas d’alternative à la fois écologique, esthétique et de qualité à mes chaussures en cuir", se souvient-elle. Elle décide alors de saisir une opportunité offerte par l’IAE : choisir le statut d’étudiant entrepreneur afin de concrétiser son projet de fin d’étude. Quelques croquis réalisés par sa sœur et une campagne de crowdfunding plus tard, la marque de chaussures Minuit sur Terre est lancée en 2017.

Le concept

Sur KissKissBankBank, la jeune femme récolte 40 000 euros pour fabriquer 350 paires de chaussures. Commence alors sa quête de la matière idéale. Elle repère en Italie une petite entreprise qui ambitionne de fabriquer un tissu à base de résidus de raisins et de divers déchets viticoles. "Il a fallu du temps pour que l’on puisse réellement acheter le tissu car l’entreprise qui nous fournissait se lançait en même temps que nous", raconte Marie Viard-Klein. Les chaussures sont ensuite réalisées dans une usine de la région de Porto (Portugal). Et pour aller au bout de son engagement écologique et éthique, la créatrice tient à ce que tous les coûts, de l’achat des matières premières jusqu’à l’expédition des chaussures, soient transparents afin de garantir des prix justes et de justifier ses tarifs parfois élevés.

Les perspectives

En un an, la jeune pousse bordelaise vend plus de 5 000 paires de chaussures et décide d’élargir son offre à la maroquinerie et aux chaussures pour hommes. Elle lance même une collection de pulls en coton recyclé, issu de l’économie circulaire, fabriqué à partir de déchets de production des entreprises de tissage et de tricotage. L’entreprise compte aujourd’hui 3 salariés et prévoit de réaliser un chiffre d’affaires d’1,2 million d’euros en 2020.

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