"Construisons ensemble l’entreprise de demain". "Mettons l’humain au cœur de l’entreprise"… Vous souhaitez une autre phase creuse ? Il suffit de cliquer. Ce petit jeu d’autodérision pour manager, disponible sur le site de La Belle Boîte résume l’état d’esprit des trois fondateurs et gérants (Frédéric Le Neillon, Antoine Lambert et Damien Mourguye) qui veulent "mettre de l’impertinent dans les grandes conventions". Leur entreprise qui propose d’animer des séminaires ou autres rencontres professionnels, base son action sur le théâtre d’improvisation. Il faut dire que les trois cofondateurs baignent dans cet univers, puisqu’ils étaient tous les trois comédiens au sein de la troupe du Malin à Nantes. "L’improvisation apporte des compétences utiles en entreprises : créativité, intelligence collective, prise de parole en public, réaction positive à l’imprévu, etc. Nous voulions transmettre ces capacités au monde professionnel", témoigne Damien Mourguye. Fondée en 2013, la Belle Boîte s’est ainsi lancée avec une double casquette : l’animation et la formation. Dix ans plus tard, elle présente un chiffre d’affaires de 700 000 €, dont 550 000 € issus de l’événementiel. "Dès le départ le volet événement a bien fonctionné. Notre obsession est de coller au plus près à ce que les salariés vivent, et de démaquiller les discours policés. 70 % de nos clients sont des entreprises privées, et 30 % des collectivités", détaille Damien Mourguye. "Aujourd’hui, nous souhaitons étoffer nos offres de formations, avec des propositions supplémentaires comme la négociation raisonnée, ou encore la communication bienveillante. Nous avons aussi des prestations de sensibilisation à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Et pourquoi pas aller chercher la certification Qualiopi (obligatoire pour accéder aux fonds publics pour le financement des formations, NDLR)". En parallèle de ces deux activités, la Belle Boîte vient de lancer ce mois-ci une filiale, la Belle Boîte Prod, afin de répondre aux besoins de vidéos, de teasers, et de communication interne des entreprises.
Les enjeux écologiques comme guide
L’entreprise devrait s’agrandir avec une septième personne en octobre. "Nous ne sommes pas dans une logique de surcroissance", résume Damien Mourguye. Il faut dire que l’équipe, bercée par les discours de Cyril Dion, Camille Étienne, ou encore Jean-Marc Jancovici, aspire à faire de la Belle Boîte une société qui surveille son empreinte sur l’environnement. "Notre santé économique nous permet de refuser parfois des contrats lorsqu’ils ne répondent pas à nos valeurs. Sur les 250 prestations que nous effectuons par an, nous considérons qu’environ 150 d’entre elles sont à impact positif", ajoute Damien Mourguye. La majorité des clients proviennent du Grand Ouest et de Paris, soit à moins de trois heures en train. "Nous ne prenons plus l’avion pour nos déplacements. Pour répondre à des demandes dans le sud-ouest de la France, nous faisons appel à des comédiens sur place, car nous avons l’avantage d’avoir toujours un pied dans le milieu du spectacle, et donc de les connaître". Au-delà des engagements en interne, le gérant ressent aujourd’hui un tournant dans la prise en compte des enjeux environnementaux. "Nous proposons une formation sur la transition écologique. Nous constatons que les demandes pour celle-ci sont en nette hausse. Et nous avons tendance à le pousser car ce sont des sujets qui nous tiennent à cœur".