Lorient
Kolibri prend son envol
Lorient # Hôtellerie

Kolibri prend son envol

S'abonner

Kolibri poursuit son essor. Né à Lorient, le groupe de restauration et d'hôtellerie a racheté deux hôtels dans le Finistère et investi 1,6 M€ pour son restaurant Loco Loca de Rennes avant de décliner plus largement son concept. Bertrand Hesnard, son président, détaille la feuille de route.

Bertrand Hesnard, dirigeant de Kolibri, devant le premier restaurant Loco Loca qui a ouvert à Rennes. — Photo : Kolibri

Depuis Caudan, Kolibri prend son envol. « L’entreprise devrait peser 10 M€ de chiffre d’affaires à la fin de cet exercice. L’objectif est de le doubler d’ici à cinq ans », annonce Bertrand Hesnard, président du groupe. Ces perspectives se dessinent sur les trois métiers de Kolibri : restauration, hôtellerie et la maintenance. C’est à Lorient, dans le nouveau quartier de la gare que l’entreprise va voir sortir de terre deux importants projets. « En 2020, nous allons ouvrir un restaurant Loco Loca, du nom de notre nouveau concept, lancé à Rennes ainsi qu’un hôtel de 60 chambres. Il sera sous enseigne. Nous discutons actuellement avec différents groupes hôteliers. »

Une quinzaine d’hôtels en 2023

Sur le volet hôtellerie, l’entreprise lorientaise a été très active en 2017. Et c’est dans le Finistère que la société a mené deux projets de croissance externe. « Nous avons fait l’acquisition d’un établissement Ibis Budget à Quimper, non loin d’Armor Lux. Nous avons aussi racheté le Cithôtel de Brest, face à la gare. Il va faire l’objet d’une rénovation et d’une restructuration. » Avec ce dernier établissement, Kolibri compte désormais deux implantations dans la métropole brestoise car il est déjà propriétaire d’un hôtel Kyriad. Ainsi, le groupe entend miser sur des synergies commerciales entre les deux établissements. À ce jour, Kolibri compte neuf hôtels. Un périmètre qui devrait grandir encore via de la croissance externe. D’ici à cinq ans, cinq à six nouveaux établissements devraient passer dans son giron. Le groupe lorientais est en veille permanente sur ce marché où les transactions sont nombreuses. Pas question pour autant d’investir à tout va : « Nos critères sont précis et nous sommes sélectifs. Notre cible renvoie à des hôtels, deux à quatre étoiles, situés à trois ou quatre heures de route de notre base. Autre point : nous visons une rentabilité assez immédiate lors de ces rachats », analyse Bertrand Hesnard.

1,6 million d'euros investi à Rennes

Après l’hôtellerie, Kolibri passe à la vitesse supérieure sur le volet restauration. Possédant déjà plusieurs restaurants, l’entreprise a passé deux ans à décliner son propre concept. C’est désormais chose faite avec Loco Loca, une restauration « latino » avec des variantes infinies. Mais depuis janvier, Loco Loca c’est surtout une première adresse, à Rennes, boulevard de la Liberté. Pour ce lancement, Kolibri frappe fort : 300 places sont disponibles et l’investissement atteint 1,6 M€ pour l’aménagement de cet hôtel particulier. Le prévisionnel de chiffre d’affaires est à la hauteur du lieu et des travaux effectués : « Nous tablons sur 2,5 M€ de chiffre d’affaires et avons comme objectif d’atteindre les 3 M€ rapidement. »

4 à 5 Loco Loca

L’appétit de Loco Loca Et Loco Loca devrait s’attabler dans d’autres villes. Prochaine étape Lorient, au cœur du quartier de la gare. Nantes, Brest et Angers sont aussi au menu de Kolibri. « C’est un concept urbain, que nous avons imaginé pour être dupliqué en propre et non en franchise. Notre ambition est de disposer de quatre à cinq établissements Loco Loca d’ici à cinq ans. » La restauration rapide est un segment sur lequel Kolibri opère depuis fin 2016. L’entreprise a répondu à la demande de la direction de Géant Casino de Lanester qui cherchait un candidat pour prendre la tête de son point de vente. Des pourparlers sont en cours pour que Kolibri assure le même service au sein de la galerie commerciale Casino de Quimper. Moins connue la branche services de Kolibri est aussi l’une des recettes de son succès. S’appuyant sur 12 salariés, elle assure notamment le nettoyage des hôtels mais aussi la maintenance. Un axe différenciant au regard de la concurrence mais surtout une valeur ajoutée. Pour Bertrand Hesnard, « la qualité de l’hôtellerie passe par la maintenance. Le client ne doit pas se poser la question de savoir si tel ou tel matériel fonctionne. » Ces compétences permettent au groupe de répondre à la grande majorité de ses besoins en interne mais aussi d’assurer une partie des travaux de rénovation de ses établissements. Si le groupe compte déjà quelques clients en externe, il a la capacité de développer plus encore ce service.

Lorient # Hôtellerie