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Coronavirus - Groupe Kolibri : « Nous sommes tournés vers nos développements futurs »
Interview Morbihan # Hôtellerie

Bertrand Hesnard PDG du groupe Kolibri Coronavirus - Groupe Kolibri : « Nous sommes tournés vers nos développements futurs »

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C’est sur ses terres lorientaises, que le groupe Kolibri devait ouvrir son nouvel hôtel et restaurant fin juin. La date sera probablement décalée à fin juillet du fait des conséquences de l'épidémie de coronavirus. En attendant, son dirigeant Bertrand Hesnard et ses équipes, sont déjà tournés vers le développement de leur concept de restaurant latino sous l’enseigne Loco Loca.

— Photo : Kolibri

Le groupe Kolibri s’appuie sur 10 hôtels et 4 restaurants qui emploient 140 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros, quel est le quotidien du groupe avec des activités à l’arrêt ?

Bertrand Hesnard : Nos restaurants, comme les autres, ont fait l’objet d’une fermeture automatique par arrêté. Pour les hôtels, nous avons pris la décision de fermer en prenant un peu plus de recul. Il était primordial de garantir la sécurité des collaborateurs. Les clients se faisaient de plus en plus rares. Le Morbihan et certains territoires ont été touchés très tôt par le coronavirus. La préfecture a très rapidement alerté et consulté les acteurs économiques. C’est dans ce contexte que nous avons très vite mis en place une cellule de crise en interne. Nos collaborateurs sont en chômage partiel pour la grande majorité. Kolibri Services, qui assure la maintenance, a repris le travail. Pour l’équipe de direction et les fonctions supports, nous avions déjà l’habitude de faire des réunions en visioconférence. Nos outils informatiques sont accessibles via le cloud. C’était déjà en place chez Kolibri et c’est réellement un atout actuellement.

Le 22 juin, vous deviez ouvrir votre hôtel 4 étoiles à Lorient, votre nouveau restaurant et une sandwicherie, comment envisagez-vous les choses ?

Bertrand Hesnard : Effectivement la date d’ouverture avait été arrêtée. Nous étions en train de voir les dernières finitions du chantier. L’ensemble comprend un hôtel 4 étoiles sous l’enseigne Aiden by Best Western. À cela s’ajoute un restaurant sous l’enseigne Loco Loca, un concept de bar restaurant latino que nous avons lancé à Rennes il y a deux ans. Il y aura aussi un Eat Square, une sandwicherie. Les travaux ont repris en mode dégradé. Nous envisageons maintenant une date d’ouverture qui serait fin juillet. Cela nous permettrait d’être opérationnels pour le Festival Interceltique de Lorient s’il a lieu. J’espère que cela se vérifiera.

Être à la tête d’un groupe qui associe des activités d’hôtellerie et de restauration mais aussi de maintenance vous permet-il d’envisager plus sereinement l’avenir ?

Bertrand Hesnard : Nous pensons qu’il y aura une reprise progressive de l’activité économique, surtout dans l’hôtellerie. Après avoir réalisé deux opérations de croissance externe en 2017 et procédé à quelques rénovations, nous avions décidé de faire une pause dans le développement de l’hôtellerie. Ceci pour nous concentrer sur la restauration. Nous sommes tournés vers nos projets futurs. Il est primordial pour une entreprise d’avoir une stratégie de développement. C’est notre raison d’être mais c’est aussi un point essentiel dans nos échanges avec nos banques. Aujourd’hui, elles nous soutiennent parce que nous avons cette volonté de nous tourner vers l’avenir.

L’avenir, c’est la déclinaison du concept de Loco Loca. Actuellement, la restauration représente 35 % du chiffre d’affaires de Kolibri. Quand le confinement s’arrêtera, il y aura sans doute des effets très positifs pour les restaurants. Nous aurons l’envie de sortir et de nous retrouver autour d’un bon repas.

Quid donc de la déclinaison de l’enseigne Loco Loca, envisagez-vous d’autres implantations ?

Bertrand Hesnard : Oui, cela continue pour Loco Loca. Nous avons d’ailleurs un plan de développement très clair. Nous avons trouvé un lieu à Brest. Le troisième restaurant Loco Loca devrait ouvrir au premier trimestre 2021 si tout va bien. Après Brest, nous ciblons Nantes, Tours, Angers et La Rochelle. Nous devons maintenir une dynamique d’ouvertures. Dans l’idéal, il devrait y avoir cinq ou six Loco Loca dans les trois prochaines années. Avec l’ouverture des trois premiers établissements Loco Loca que sont Rennes, Lorient et Brest, nous devrions avoisiner les 13 à 14 millions d’euros de chiffre d’affaires.

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