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Jean-François Husson : « Nous avons collectivement de vraies marges de progrès »
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Jean-François Husson président de Scalen et sénateur de Meurthe-et-Moselle Jean-François Husson : « Nous avons collectivement de vraies marges de progrès »

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Sénateur de Meurthe-et-Moselle, vice-président de la Métropole du Grand Nancy, celui qui est aussi président de Scalen dresse un premier bilan un an après le changement de nom de l’agence de développement des territoires Nancy Sud Lorraine.

« Il y a aujourd’hui un vrai sujet : comment on organise la nouvelle étape du développement de l'économie productive et industrielle. » — Photo : © Jean-François Michel

Le Journal des Entreprises : Un an après le lancement de Scalen, le nouveau nom de l’ADUAN, estimez-vous que l’agence soit devenue suffisamment identifiée et visible auprès des acteurs économiques ?

Jean-François Husson : Pour être identifiés et performant, il y a encore du travail à faire. On a recruté quatre personnes sur ces sujets. Dans certaines filières on est bon, mais quand on sort de l'agglomération, il y a aujourd’hui un vrai sujet : comment on organise la nouvelle étape du développement de l'économie productive et industrielle. Je parle là de l'industrie du XXIe siècle.

Une chose est sûre, c'est que si on laisse l’industrie s'affaiblir, elle mourra. Si on va discuter avec ces entreprises pour comprendre l'écosystème qui les anime, ce qui les préoccupe, on pourra travailler. Si on ne va pas les voir, ils ne vous connaissent pas, ne vous identifient pas, donc vous ne servez à rien. Si vous allez les voir, que vous les écoutez, qu'on valide une démarche, partielle ou plus aboutie, on trouvera quelque chose, et dans ce cas-là, il y aura un effet de réseau qui jouera. Ce serait inapproprié et prétentieux de dire qu'on pense être les meilleurs. Nous savons d'où nous partons et nous avons collectivement de vraies marges de progrès.

Quel est le budget de l'agence ?

J.-F. H. : Il se monte à 4,2 millions d'euros. L'Etat met 110 000 €, soit autant qu'avant, mais le budget progresse. Dans les partenaires, le principal financeur reste aujourd'hui la Métropole du Grand Nancy, avec 2,7 M€. Puis la ville de Nancy, avec 60 000 € et le Département avec 30 000 €. La communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat met 300 000 € et Saint-Dié 150 000 €. La Région doit nous donner son chiffre prochainement, chiffre qui devrait être en augmentation. On était à 45 000 €, mais la Région a fait le total de ce qu'elle donnait aux agences, dans son nouveau périmètre : leur idée est de démarrer sur la même enveloppe et ensuite d’analyser les besoins. Le président de la Région, Jean Rottner, construit sa réflexion. L’exercice est compliqué, car l'enjeu, avec moins de moyen, est de trouver un équilibre entre ce que les services de la Région peuvent faire et ce que les agences peuvent apporter.

L'éclatement du territoire de l'agence ne pose-t-il pas un problème ?

J.-F. H. : Nous ne sommes pas au bout du processus qui nous a conduits à élargir le périmètre de l'agence. Nous avons adapté l'outil dans le même pas de temps que les réformes. Evidemment, si on veut être meilleur, on doit avoir des périmètres d'études où chaque territoire contribue. Il y a deux ou trois vérités : Charles Choné aurait dit, « Qui paye commande ». Je pense qu'on peut jouer collectif, et si on joue collectif, il faut que tout le monde accepte de payer. La logique voudrait qu'on puisse effectivement travailler de manière plus étroite avec tous les territoires du bassin de vie de la Métropole. Pour cela, il faut nouer des partenariats avec plus d'organismes. Je pense par exemple aux gens qui travaillent dans le transport : ils doivent être des partenaires naturels de l'agence.

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