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Immobilier : Rennes devient la sixième ville la plus chère de France
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Immobilier : Rennes devient la sixième ville la plus chère de France

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L'année 2019 a vu le nombre de transactions immobilières baisser de 2,74 % en Ille-et-Vilaine. Mais les prix, eux, continuent d'augmenter, notamment sur les appartements neufs. Le point chiffré avec les notaires bretilliens.

La Courrouze est l'un des quartiers de Rennes en pleine construction et attractif — Photo : © Virginie Monvoisin

Le nombre de ventes immobilières réalisées en Ille-et-Vilaine en 2019 est en baisse, selon la chambre départementale des notaires. Le département a enregistré 23 538 transactions, soit -2,74 % par rapport à 2018. « Les ventes d’appartements neufs, notamment, sont en baisse de 7,7 %, souligne le président de la chambre, Gwendal Texier. Il faut dire que le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de Rennes Métropole, qui concerne 43 communes, a freiné les projets de promotion immobilière. Il n’entre en vigueur qu’en février 2020 et nous avons donc constaté beaucoup de sursis à statuer sur les permis de construire. » À cet élément impactant sur 2019, il faut ajouter un contexte préélectoral qui freine quelque peu l’urbanisation.

Les prix augmentent à Rennes mais « sans surchauffe »

Toutefois, les prix, eux, continuent de croître en Ille-et-Vilaine, de +5,1 % sur un an et +20,1 % sur dix ans en moyenne, atteignant 2 550 € du mètre carré. Des chiffres supérieurs aux chiffres nationaux (+ 2,7 % sur un an, à 2 320 €/m², hors Ile-de-France). « Le prix des appartements neufs a particulièrement augmenté, de 10,2 %, avec bien sûr des disparités sur l’ensemble du département, souligne Gwendal Texier. Mais sur dix ans, ils offrent une rentabilité exceptionnelle par rapport à d’autres placements financiers : +54,6 % ! L’immobilier reste une valeur refuge ».

Le littoral reste ainsi un secteur très dynamique, avec des volumes et des prix encore en hausse, du fait de la raréfaction des biens. À Rennes, « il y a un alignement des planètes propice à la bonne tenue du marché, confirme Matar Charpentier, notaire dans la capitale bretonne. La ville est attractive et profite du phénomène de métropolisation. Mais l’augmentation des prix est sereine, sans surchauffe, contrairement à ce que l’on peut constater à Bordeaux par exemple ». Une maison s’achète ainsi en prix médian à 380 000 € à Rennes, un appartement ancien à 2 740 €/m² et neuf à 4 290 €/m².

La capitale bretonne gagne ainsi trois places en 2019 au classement des villes les plus chères de France (prix médian au mètre carré des appartements anciens vendus en 2019, dans les communes de plus de 150 000 habitants), selon les notaires. Elle est désormais 6e, derrière Nantes.

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