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French Tech : Lyon doit se démarquer
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French Tech : Lyon doit se démarquer

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Les atouts de la French Tech lyonnaise sont indéniables : un modèle réputé collaboratif et une expertise reconnue sur des secteurs en hyper-croissance. Mais un Lyon souffre encore d'un mal typiquement français...

Ils sont plus de 200 sur la photo. L’essentiel de la « tech » lyonnaise réuni sur un seul cliché. On reconnait là Anthony Kuntz (Digischool), Jade le Maître (Hease Robotics) ou encore François Paret (Woonoz). Mais aussi Nicolas Claraz (Cybercité), Jean-Michel Bérard (Esker), François-Henri Boissel (Novadiscovery)… Autant de figures de la « net économie » locale qui ont répondu, en cette soirée de novembre, à l’invitation de Lyon French Tech présidée par Renaud Sornin (Attestation Légale). Au menu : brainstorming sur le sujet de la diversité en entreprise, retours d’expérience. Et un mot d’ordre - simple et direct - adressé aux start-up présentes : « Prenez de l’ampleur, déployez-vous ! » Lyon, nous dit-on ce soir-là, est une terre fertile pour les acteurs de la « tech ». « This is the place to scale », résume alors en anglais Virginie Delplanque, déléguée générale de la French Tech du territoire. Vraiment ? Les atouts de la deuxième ville de France – qui abrite quelque 1 000 start-up – sont certes indéniables : un modèle réputé collaboratif et une expertise reconnue sur des secteurs en hyper-croissance, dont les biotechs et la robotique, etc.

Oui, mais voilà : la Capitale des Gaules souffre (aussi) d’un mal typiquement français. Celui de ne pas attirer suffisamment de fonds d’investissement d’envergure, ceux-là seuls capables de permettre l’envol vers des marchés tiers de pépites locales. Un constat que partage Marie Esquelisse, directrice de H7, futur hub de la « digital-sphère » lyonnaise. Un paradoxe aussi alors que les principaux acteurs mondiaux du private equity n’ont jamais eu autant d’argent à placer. Selon une récente étude de Goldman Sachs, ils seraient en effet assis sur plus de 1 000 milliards de dollars de liquidités. Lyon French Tech peut-elle aimanter quelques-uns de ces « majors » ? La performance de son écosystème ne suffira sans doute pas. La « tech » lyonnaise, si elle veut vraiment prendre de l’altitude, doit se démarquer davantage.

Ce billet a été publié dans Le Journal des Entreprises n°377, décembre 2018, édition Lyon - Saint-Etienne - Grenoble.

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