La société Digitica (20 collaborateurs, 5 M€ de CA 2023), dont le siège se trouve à Balma (Haute-Garonne) et qui édite le logiciel de gestion en ligne Axonaut, enregistre une croissance de 60 % (3 M€ de CA 2022) et poursuit l’amélioration de sa solution taillée sur-mesure pour les dirigeants de TPE (devis, facturation, notes de frais…). Bâti sur le bouche-à-oreille et via un astucieux système de parrainage entre entreprises, le succès d’Axonaut, initialement développé en interne pour se libérer des tableurs Excel, repose sur sa simplicité d’utilisation qui a déjà séduit 60 000 utilisateurs récurrents (500 nouvelles entreprises clientes chaque mois). L’année dernière, plus de 2 millions de factures électroniques ont été émises par ses clients (essentiellement des TPE du BTP et du conseil en communication, marketing ou informatique), représentant 8 milliards d’euros TTC facturés depuis la plateforme. Digitica ambitionne une nouvelle croissance de 20 % en 2024.
Aidé par la facturation électronique obligatoire
“Le but d’Axonaut est d’éliminer toutes les tâches rébarbatives, explique Nicolas Ricard, son président, qui a cofondé l’entreprise en 2017 avec Nicolas Michel. Notre plateforme permet par exemple de personnaliser un devis et de le télécharger en PDF, c’est la base. Mais il est surtout possible de l’envoyer depuis Axonaut avec sa propre boîte mail et de savoir à quel moment et combien de fois le prospect l’a consulté. Celui-ci peut ensuite le signer électroniquement et même le payer en ligne.” Après avoir levé 10 millions d’euros en décembre 2022, l’entreprise bénéficie d’un contexte propice à son épanouissement : son concurrent américain QuickBooks a quitté le marché français depuis le 31 décembre 2023 et la future obligation pour les entreprises d’émettre des factures au format électronique, afin de limiter l’usage du papier et la fraude à la TVA, joue en sa faveur.
Les experts-comptables prescripteurs
Par ailleurs, Axonaut dédie depuis janvier 2023 une équipe de 5 personnes aux relations avec les experts-comptables, devenus des prescripteurs de premier plan. “Nous ne sommes pas un logiciel de production de comptabilité mais un logiciel qui se connecte à celui de l’expert-comptable et qui va pousser les informations précomptables de l’entreprise”, précise le dirigeant. L’éditeur innove aussi en permanence pour enrichir son offre. Il s’apprête ainsi à lancer à la rentrée de septembre une nouvelle fonctionnalité, grâce à laquelle il sera en mesure de connecter, dans un environnement unique, outils de gestion et comptes bancaires.
Une carte bancaire Axonaut
Pour ce faire, Axonaut a conclu un partenariat avec la fintech Swan, basée à Montreuil (Seine-Saint-Denis), un acteur du “banking as a service”. Établissement financier réglementé, détenteur d’une licence de monnaie électronique auprès de la Banque de France (ACPR) et partenaire de BNP Paribas qui détient les dépôts de ses clients, Swan permet aux entreprises d’intégrer des fonctionnalités bancaires en marque blanche et de gérer tous les aspects risques et réglementations pour ses clients. “Nous sommes en train d’intégrer la solution et nous aimerions lancer l’offre en septembre, annonce Nicolas Ricard. Nos clients pourront disposer d’un compte avec un IBAN afin de pouvoir effectuer ou recevoir des virements sécurisés, ainsi qu’une carte bancaire Axonaut. Il faut savoir que les entreprises paient des frais bancaires à chaque virement. Là, ils seront gratuits et inclus dans notre offre.”
