« Notre marketplace fonctionne sur le principe de la chine, du circuit-court et de la lutte contre le gaspillage », entame Clément Posier, qui a créé Ecolomic en janvier avec cinq associés dont la moyenne d’âge se situe entre 24 et 33 ans. « Les clients viennent voir les offres du moment déposées sur notre site par nos marchands partenaires. Ils composent ensuite leur panier à partir de produits présentant des petits défauts de packaging ou approchant de leur date limite de consommation, de fruits ou légumes "moches" ou mal calibrés, de surplus de production ou encore de promotions qui n’ont pas fonctionné, etc. L’idée est de lutter contre le gaspillage en donnant une seconde vie à ces produits qui étaient destinés à la destruction. Ils sont vendus en moyenne entre 30 et 50 % moins chers que leur tarif d’origine ». Une fois commandés, les paniers peuvent être retirés directement en magasin ou en point relais.
80 % d’alimentaire,20 % de produits d’hygiène et d’entretien
L’occasion pour les clients de faire de bonnes affaires en local, et pour les vendeurs de valoriser leurs surstocks et leurs invendus moyennant 1 000 euros pour la création de la boutique en ligne, un abonnement à partir de 50 € par mois et une commission proportionnelle aux volumes de ventes. « Ce tarif nous semble raisonnable compte-tenu de la valeur ajoutée que nous apportons à travers notre communauté de chineurs, mais aussi de notre outil technologique et de l’accompagnement que nous proposons aux marchands pour la mise en ligne de leur boutique », estime Clément Posier.
Un concept dans l’air du temps qu’il a imaginé au départ pour ses propres besoins, lui qui dirige deux supermarchés Super U, à Lanmeur et dans le quartier de Recouvrance, à Brest. Après une phase de test validée l’été dernier, la plateforme de vente en ligne a été lancée fin janvier avec le soutien du Village by CA, et recense d’ores et déjà plus de 200 références. Des produits qui, à l’heure actuelle, proviennent en grande partie des stocks de ses deux supermarchés, mais aussi du Réseau Le Saint pour les fruits et légumes. À terme, Ecolomic vise une offre composée à 80 % de produits alimentaires et à 20 % de produits d’hygiène, de beauté et d’entretien de la maison.
« Fédérer l’ensemble des acteurs de l’agroalimentaire »
Quelques jours à peine après son lancement, Ecolomic dépassait la barre des 1 400 inscrits et des 80 commandes. Et si, pour l’heure, les clients ne peuvent retirer leurs paniers que directement en magasin, les six associés sont actuellement à la recherche d’un entrepôt afin de proposer de nouveaux services logistiques et d’optimiser les flux, toujours dans une logique de circuit-court et avec un système de livraison en point-relais. « Notre projet a également une dimension solidaire, car s’ils ne trouvent pas preneur au bout d’un certain temps, les produits sont automatiquement basculés en dons pour les associations d’aide alimentaire », souligne Clara Robin, cofondatrice en charge de la communication d’Ecolomic. « Notre ambition, c’est de fédérer l’ensemble des acteurs de l’agroalimentaire autour d’une communauté de chineurs pour valoriser en local les surstocks de nos partenaires », résume Clément Posier.
