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DK veut réduire l’impact carbone des campagnes publicitaires
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DK veut réduire l’impact carbone des campagnes publicitaires

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À Rennes, Adrien Galerneau a lancé la start-up DK, qui propose un outil de pilotage en ligne des émissions de CO2 du secteur de la communication. Objectif : décarboner les campagnes de publicité, qu’elles soient diffusées en télévision, radio, magazine, sur internet ou sur de l’affichage urbain.

DK emploie une douzaine de collaborateurs, dont des free-lances, autour de son fondateur Adrien Galerneau (2e à gauche) — Photo : Virginie Monvoisin

Décarboner les campagnes de publicité, c’est la raison d’être de la jeune société rennaise DK, fondée par Adrien Galerneau en 2021. Pour cet ancien graphiste et directeur artistique dans la publicité et l’identité de marque, il s’agit de faire faire sa révolution à la publicité en la poussant vers le bas carbone. Alors qu’il avait lancé son agence de communication spécialisée dans l’écoconception de sites internet et le motion design à Paris (Haploïde, en 2017), Adrien Galerneau met au point dès 2019 un calculateur de l’empreinte CO2 de ses prestations. "En 2021, nous répondons à un appel d’offres pour accompagner la régie publicitaire 366 (qui opère la publicité de 55 journaux quotidiens, de leurs 46 sites web et applications mobiles, leurs vidéos, leurs TV locales et podcasts de la PQR, NDLR) dans sa trajectoire bas carbone, raconte le dirigeant. Nous signons alors notre premier contrat en proposant notre calculateur et nos outils de pilotage. Derrière, le sujet est énorme !"

Cross canal et multimédia

Breton d’origine, Adrien Galerneau crée alors DK à Rennes, pour se concentrer désormais sur cette activité. "Notre calculateur concerne aussi bien des régies, digitales ou papier-, que des annonceurs et des agences de communication, média, digitales, de publicité, depuis la préproduction jusqu'à la postproduction visuelle", définit-il.

DK propose en effet une solution de pilotage carbone de la communication et du marketing en mode SaaS (par abonnement), destinée à réduire les émissions de gaz à effet de serre des campagnes publicitaires. DK mesure ainsi l’impact carbone de tout type de publicité, qu’elle soit diffusée en print, digital, TV, radio et même en affichage urbain. "Nous analysons l’impact de chaque service de communication, depuis l’annonceur qui commande jusqu’à sa diffusion, explique Adrien Galerneau. Le but étant de mesurer, diminuer et bien sûr mieux piloter les émissions de CO2 des offres et services du secteur". On y trouve par exemple la part du transport, de l’encre d’impression, etc. Le calculateur est connecté à tous les logiciels métiers mais aussi aux sites tels que YouTube ou Google Ads, ce qui permet d’automatiser les saisies de données. Grâce à l’outil de pilotage et son aide à la décision, chaque acteur peut choisir les campagnes qui auront le moins d’impact carbone.

Bientôt un référentiel de mesure pour toutes les régies TV

Grâce à son outil innovant et puissant, DK a été sélectionné par l’accélérateur Media Lab de TF1, afin de lui permettre de "mieux comprendre le cycle de vie d’une campagne publicitaire". DK a également été choisi par le Syndicat National de la Publicité Télévisée pour co-construire le référentiel de mesure d’empreinte carbone pour toutes les régies des chaînes de télévision. Suivi par Le Poool, le Réseau Initiative, le Réseau Entreprendre et plus récemment par l’accélérateur de L’Union des marques, DK trace son chemin, fort d’une trentaine de clients déjà. "Nous avons également des contacts en Suisse, en Belgique et aux États-Unis", indique Adrien Galerneau, qui emploie 12 collaborateurs pour l’instant, dont certains en free-lance. Son objectif : "devenir la référence du marché". En 2023, la start-up devrait réaliser 400 000 euros de chiffre d’affaires et atteindre déjà la rentabilité. D’ici 2024, elle vise "entre un et deux millions", puis exportera son modèle en 2025.

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