Démarrage fulgurant pour Poly Process Solutions. Après un mois d’existence, cet intégrateur spécialisé dans la vision industrielle revendique un carnet de commandes de 200 000 euros et des contrats en cours de négociation qui iraient jusqu’à 400 000 euros s’ils se concrétisaient tous. Déjà, dans son business plan, la start-up costarmoricaine, installée à la pépinière Cap Entreprises 2, à Trégueux, avait prévu un chiffre d’affaires de 500 000 euros pour son premier exercice, puis un million lors du suivant.
Comment expliquer un tel décollage ? "Il y a peu d’acteurs comme nous dans le Grand Ouest dans le domaine un peu confidentiel de la vision industrielle et nous y possédons une haute expertise", explique Allan Cronier, DG de cette SAS au capital de 34 000 euros. "Nous sommes des intégrateurs d’équipements de la vision industrielle comme des contrôleurs, de l’optique, de l’éclairage, qui sont utilisés dans les domaines du guidage de robots ou cobots, du contrôle qualité non destructif, de la traçabilité ou encore de la surveillance de process."
Dix à quinze ans d’expérience
Autre facteur dans cette réussite, le parcours professionnel des trois fondateurs (Yann Le Noc, président, et Matthieu Le Bras, DG également), ingénieurs qui alignent chacun entre dix et quinze années d’expérience dans les domaines de l’automobile, de l’aéronautique et du caoutchouc. Ces domaines constituent les principaux secteurs d’activité de Poly Process Solutions, sont les cinq premiers clients sont de grands groupes mais qui compte se tourner également vers les PME. Enfin, la start-up a noué des partenariats avec des fabricants de matériels comme Keyence, OMrun ou Epson, et avec des intégrateurs d’équipements industriels, qui facilitent les mises en relation.
Lauréate du Réseau Entreprendre et du Réseau Initiative France de Bpifrance, la très jeune société costarmoricaine est déjà tournée vers le recrutement de cinq collaborateurs, ingénieurs et techniciens roboticien, automaticien, chargé d’affaires et spécialiste de la vision industrielle. Des renforts qui devraient arriver à la fin de l’année. L’entreprise intervient pour ses clients des études de faisabilité au contrat de maintenance, en passant par l’installation et la formation du personnel qui utilisera l’équipement, dont le coût varie de 2 000 à 30 000 euros.
Poly Process Solutions réfléchit déjà au coup d’après, qui pourrait se trouver dans les domaines l’imagerie 3D mais aussi du deep learning et de l’intelligence artificielle, qui permettront de se passer de tout ou partie des programmations pour laisser les machines apprendre par elles-mêmes à exécuter les tâches et s’améliorer.
