Maine-et-Loire
Coronavirus : le groupe Grimaud met en veille sa production de canards en Chine
Maine-et-Loire # Agroalimentaire # International

Coronavirus : le groupe Grimaud met en veille sa production de canards en Chine

S'abonner

Le groupe angevin Grimaud, second acteur mondial de la génétique animale, possède trois sites en Chine. Avec le développement du coronavirus, il a mis en sommeil ses couvoirs, qui fournissent des canetons d’un jour aux éleveurs locaux.

Le groupe angevin Grimaud a ouvert sa dernière implantation en Chine en 2018, via sa filiale Grimaud Frères. — Photo : Groupe Grimaud

En Chine, où il emploie environ 150 personnes, le groupe angevin Grimaud (310 M€ de CA en 2017, plus de 1 800 collaborateurs), spécialiste de la génétique animale et de la biopharmacie, a dû restreindre son activité d’accouveur sur ses différents sites : il lui est en effet trop compliqué actuellement de commercialiser ses produits.

Une production non valorisée

Les trois unités chinoises du groupe Grimaud fonctionnent 365 jours par an. « Habituellement nous y assurons la reproduction de canards pour le marché local, précise Frédéric Grimaud, le président du directoire du groupe angevin. Les œufs sont placés dans des incubateurs pour les faire éclore. Les canetons sont ensuite adressés aux éleveurs à un jour. Mais le transport des animaux vivants est actuellement très compliqué en Chine. Nous avons donc dû prendre la décision de mettre en veille la production. Depuis plusieurs semaines, notre activité est au ralenti. »

Le groupe Grimaud a ainsi fait le choix d’interrompre temporairement le cycle de reproduction des canards, pendant lesquels le cheptel est conservé intact. « C’est un cycle naturel et biologique de trois mois, ajoute Frédéric Grimaud, pendant lequel notre production n’est donc pas valorisée. Si nous réalisons une économie car la consommation d’aliments est réduite et cela nécessite moins de main-d’œuvre, l’activité ne génère aucun revenu. Nous faisons le pari que le marché puisse reprendre ensuite. »

Une demande forte pour la volaille

La demande asiatique est actuellement forte sur le marché de la volaille, la fièvre porcine qui sévit dans plusieurs régions ayant fait s’orienter les consommateurs vers d’autres produits. « Cette demande sera sans doute plus importante encore dans quelques mois, envisage Frédéric Grimaud, mais on ne sait pas si l’on pourra compenser l’arrêt temporaire de l’activité par des prix plus élevés. » En Chine, pour le groupe Grimaud, un nouveau cycle de reproduction des canards et leur commercialisation devraient donc reprendre fin avril ou début mai, après ces trois mois de mise en sommeil. Mais pour l’instant, la situation n’offre pas véritablement de visibilité.

Maine-et-Loire # Agroalimentaire # International