Pour LEO, Loire Événement Organisation, l’annulation des événements grand public et les mesures de confinement entraînent des pertes importantes. Basée à Saumur, dans le Maine-et-Loire, l’agence, qui a réalisé près de 6 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, organise en effet chaque année 36 salons dans le grand Ouest, de Deauville à Arcachon. Sur les 17 prévus en ce début d’année, sept ont été annulés. Dont le Salon de l’Habitat de Fontenay-le-Comte, en Vendée, qui devait se tenir le 13 mars, et qui a été annulé au tout dernier moment. D'autres événements, comme le marathon de Saumur ou Anjou Vélo Vintage, ne se tiendront pas non plus cette année.
Les salons d’automne en ligne de mire
Pour l’instant, Isabelle Montanier, dirigeante de l’agence qu’elle a fondée en 1999, continue de gérer les conséquences de ces annulations. « Nous avons remboursé les exposants autour de 70 à 80 %, même si nous n’étions pas contraints de le faire par nos conditions générales de vente. » Pour la dirigeante, ces annulations ne mettent pas LEO en péril aujourd’hui.
« Nous allons maintenant commencer à préparer les salons d’automne », explique-t-elle. Car la dirigeante saumuroise de LEO espère bien que les 19 événements prévus cet automne pourront se tenir. « Nous avions avant la crise déjà 36 % d’exposants inscrits à nos événements de septembre et d’octobre ». Ce qui nécessite du cash : « Nous travaillons beaucoup en avance de trésorerie, car avant un salon, nous engageons beaucoup de dépenses pour la communication, la préparation, l’organisation technique. » Pour être en mesure de relancer l’activité, la dirigeante, qui a mis l’essentiel de ses 32 collaborateurs en chômage partiel, pourrait demander prochainement un prêt garanti par l’État.
Les exposants auront besoin des salons
Pour Isabelle Montanier, les entreprises du secteur de l’événementiel auront demain un rôle à jouer dans la reprise de l’économie. « On va se reconstruire, assure-t-elle, et nous devons être au service de la relance. Nous l’avions déjà senti en 2009, où notre activité a explosé après la crise. Dans les salons de l’habitat par exemple, 80 % des exposants n’ont pas pignon sur rue et ils ont besoin de ces manifestations pour se montrer auprès du grand public. »
Pour pouvoir tenir salon cet automne, Isabelle Montanier souhaiterait qu’une réflexion soit menée sur l’accueil des visiteurs, en prenant en compte le nombre de personnes par rapport à la surface de l’événement. « Nous pouvons facilement gérer le flux des entrées, assure-t-elle, mais il ne faut pas que l’on limite à un nombre précis de visiteurs comme avant le confinement avec des jauges limitées à 5 000 puis 1 000 personnes, ce qui ne veut rien dire s’il y a suffisamment d’espace. Et s’il faut prendre en charge les mesures sanitaires nécessaires en mettant du gel à disposition ou en distribuant des masques aux visiteurs, nous sommes prêts à le faire. »