Les retraitements consistent tout simplement à transférer des montants de charges ou produits d’un compte comptable à un autre. « Ils sont indispensables pour obtenir un résultat économique normatif, c’est-à-dire un résultat obtenu dans des conditions normales d’exploitation. Si un dirigeant ne se verse pas de salaire ou au contraire s’il se verse un sur-salaire, s’il y a des avantages particuliers signicatifs ou s’il paye un sur-loyer pour rembourser plus vite l’emprunt des locaux qui lui appartiennent à titre personnel… Il y a des retraitements à faire. En clair, on va enlever ou ajouter certaines charges au résultat pour arriver au résultat normatif. Ces retraitements vont in fine faire évoluer la valeur de l’entreprise à la hausse ou à la baisse », explique Yves Simon Benhamou expert-comptable chez In Extenso Finance & Transmission.
De la participation aux crédits baux
Si la question des salaires et plus généralement des dépenses plus ou moins somptuaires du dirigeant font parti des points principaux à retraiter, il en existe d’autres. « Pour les entreprises qui approchent les 50 salariés, on doit intégrer la participation des salariés qui interviendrait en cas de dépassement de ce seuil l’année suivant la reprise. Cela peut impacter de manière importante la valeur de l’entreprise. En effet, on revient aux conditions normales d’exploitation et donc à un effectif correspondant à la taille de l’entreprise et non au maintien en dessous des 50 salariés pour s’exonérer de cette charge », explique Yves Simon Benhamou. « Il y a aussi la question des crédits baux qui permettent de financer certains investissements et qui n’apparaissent pas à l’actif mais que vous retrouvez au passif. Il faut en tenir compte et les retraiter pour arriver à une évaluation plus juste de l’entreprise », conclut Marie-Paule Raphard, dirigeante du cabinet Agex.
