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Cocoom veut rendre la communication en entreprise plus collaborative
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Cocoom veut rendre la communication en entreprise plus collaborative

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Anne-Laure Plessier a cofondé Cocoom, une start-up lyonnaise qui développe une plateforme web de communication interne collaborative visant à faciliter les échanges au sein des entreprises. Après avoir levé 500 000 euros fin 2018, elle veut aujourd'hui industrialiser son offre.

La start-up lyonnaise Cocoom est suivie par le B612, l'incubateur-accélérateur de la Caisse d'Epargne Rhône Alpes — Photo : Aurélien Audy

Les créateurs

Leur credo ? La communication interne. Anciens salariés d’une société spécialisée dans la communication, Anne-Laure Plessier et Lionel Balme s’étonnent qu’aucun outil n’existe pour favoriser les échanges au sein des entreprises. « Ne pas savoir ce qu’il se passe dans sa boîte, ne pas connaître la stratégie et la vision du dirigeant, peut-être une vraie source de souffrances au travail », avance Anne-Laure Plessier, 34 ans. Avec deux autres associés – Hervé Bérard et Daniel-Hakim Hammadi –, ils fondent la start-up Cocoom (CA 2018 : 40 000 € / 9 salariés), à Lyon, en 2017. Anne-Laure Plessier en prend la présidence.

Le concept

Cocoom conçoit une plateforme web de partage d'informations pour valoriser le travail collectif en entreprise. Une sorte de média interne qui permet à chaque service de l’entreprise de communiquer sous la forme de contenus synthétiques, contextualisés et structurés. « Aujourd’hui, la communication d’entreprise est composée de deux 'briques' étanches l’une pour l’autre : un contenu froid et des outils conversationnels éphémères. Cocoom rajoute une nouvelle brique entre les deux pour développer une culture commune. Cela permet d’engager les collaborateurs, de leur redonner une place dans l’organisation et de véhiculer du sens », expose Anne-Laure Plessier. L’outil, ouvert vers l’extérieur, permet aussi d’adresser clients, fournisseurs, investisseurs et partenaires de l’entreprise en leur dédiant un certain type de contenu.

Photo : Aurélien Andy

Si toutes les entreprises peuvent utiliser l’outil, Cocoom cible en priorité les ETI, qui « ont moins d’inertie que les grands groupes ». La start-up compte aujourd’hui une quinzaine de clients payants, à l’image de l'éditeur de logiciels lyonnais Dimo Software. Elle déploie sa solution sur abonnement et facture en fonction du nombre d’utilisateurs. Elle propose également une version test gratuite pour les PME de moins de cinquante salariés.

Pourtant, la fondatrice fait encore face aux réticences et à l’appréhension des dirigeants. « La communication interne est un sujet très politique. Ils ont peur de perdre la maîtrise de l’information, donc ne s’y engagent pas facilement », regrette-t-elle.

Les perspectives

Après avoir levé 500 000 euros en décembre 2018, Cocoom se laisse du temps pour développer son portefeuille client. « Aujourd’hui, nous cherchons à industrialiser notre offre et visons 40 000 euros de revenu mensuel récurrent en mai 2020 », détaille la dirigeante, accompagnée par l’incubateur Fintech B612 depuis 2017.

En test à l’Unédic, Cocoom équipe aussi l'assureur Generali. Une coopération avec un grand groupe qui lui permet de valoriser son outil auprès des salariés. « Les services peuvent s’en emparer sans demander l’aval du comité de direction. La solution essaimera si les résultats sont concluants », espère Anne-Laure Plessier, qui pense que les salariés peuvent devenir prescripteurs de Cocoom dans leurs propres entreprises. En parallèle, la start-up travaille à l’intégration de son outil dans les logiciels de bureautique.

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