L’histoire a commencé en 2004 à Strasbourg. Depuis, la coopérative Citiz (anciennement Autotrement) composée de 12 structures dont neuf au statut coopératif, compte 11 000 véhicules dans 90 villes françaises sur 500 stations. La tête de réseau située dans la capitale alsacienne réalise un chiffre d’affaires d’1,8 M€ et emploie sept personnes. Le CA consolidé du réseau constitué de 70 personnes est quant à lui de huit millions d’euros.
Engagement écologique
La Caisse des dépôts, France Active, Esfin Gestion à travers son fonds IDES dédié à l’ESS et le fonds d’investissement InCo s’engagent à parts égales auprès de la coopérative afin d’apporter près d’1,3 M€ (300 000 € chacun en titres participatifs et 17 500 en parts sociales).
Patrick François, directeur régional de la Caisse des dépôts Grand Est, souligne que « l’initiative de Citiz entre dans la politique portée par la CDC. Au niveau national, une de nos missions est de peser sur la transition énergétique et écologique ».
Jean-Baptiste Schmider, président de Citiz, poursuit en précisant que « la finalité de l’autopartage est d’aboutir à une réduction des nuisances liées à la voiture. En zone urbaine, une voiture partagée remplace dix voitures particulières. Notre réseau compte 1 100 véhicules, ce qui représente une économie de 11 000 tonnes de CO2 par an ».
Doubler le nombre d’abonnés et de véhicules
D’ici cinq ans, Citiz devrait compter 2 500 véhicules et passer de 30 000 abonnés actuellement à 60 000. « Sur chaque territoire, les membres du réseau travaillent avec les parties prenantes des politiques de mobilité en complémentarité du vélo, des transports publics et de la marche. Notre statut de société collective d’intérêt coopératif donne la possibilité aux collectivités territoriales d’intégrer notre société, tout comme à nos adhérents, dont 2 500 sont sociétaires », précise Jean-Baptiste Schmider.
Celui-ci projette, en s’appuyant sur cette levée de fonds, « une implantation d’ici 5 ans, dans toutes les métropoles de plus de 300.000 habitants. Sur cette échelle, notre modèle économique est viable avec les abonnés. Dans des agglomérations plus petites, nous pourrons également être présents à condition de développer des partenariats innovants, en utilisant par exemple des voitures du parc municipal, comme c’est déjà le cas avec dix voitures de l’agglomération d’Annemasse en Haute-Savoie ». Dans le Grand Est, les voitures Citiz pourraient circuler prochainement à Reims. Des contacts sont également pris en Normandie et à Clermont-Ferrand. Enfin, un investissement sera consenti dans la tête de réseau située à Strasbourg. « En charge de l’informatique, de la communication et du backoffice, le siège décharge les agences locales de ces fonctions-là. Pour ce faire, nous allons recruter, dans les deux ans, un commercial grand compte, un développeur d’applis web, un directeur commercial et un acheteur », souligne Jean-Baptiste Schmider.
