Cerp Bretagne Atlantique : Dominique Lerouvillois succède à Ronan Rayssiguier
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Cerp Bretagne Atlantique : Dominique Lerouvillois succède à Ronan Rayssiguier

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Dominique Lerouvillois vient de succéder à Ronan Rayssiguier à la présidence du directoire de la Cerp Bretagne Atlantique. Le groupe de distribution de produits pharmaceutiques lui confie la mission d'intensifier l'expansion en France et à l'export. Entretien.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le Journal des Entreprises : Vous avez succédé, en avril dernier, à Ronan Rayssiguier à la tête de la Cerp Bretagne Atlantique. Dans quelle logique s'effectue cette nomination ?

Dominique Lerouvillois : « La Cerp est dirigée par un conseil de surveillance, composé de 11 actionnaires pharmaciens, et d'un directoire composé de quatre membres. C'est le conseil de surveillance présidé par Jean-Pierre Gallais, installé à Plouha, qui donne mandat au président du directoire pour mener à bien la gestion et le développement de l'entreprise en France et à l'international. Ses membres ont estimé que j'avais les compétences pour relever le challenge de la croissance de la Cerp sur ces deux marchés. »

Le départ effectif de Daniel Galas de la présidence de Médical Export a été le facteur déclenchant ?

D.L : « Daniel Galas a présidé le directoire du groupe de 1991 à 2013 avant d'en céder les commandes à Ronan Rayssiguier. Il avait souhaité conserver le pilotage de notre banche export, qui représente près de la moitié de l'activité de la Cerp Bretagne Atlantique. Il a quitté cette fonction en juin 2017. Le conseil de surveillance, dont il fait partie, voulait un profil de directeur offrant plus de transversalité entre toutes les activités. »

Ronan Rayssiguier reste donc dans l'entreprise alors que des rumeurs annonçaient son départ...

D.L : « Bien entendu. Il est aujourd'hui directeur des opérations centrales pour le développement de la partie France. Et il reste membre du directoire aux côtés de Thierry Bresson, Anne Bertheu et moi-même. »

Votre nomination marque toutefois un tournant avec un non-pharmacien à la tête de la Cerp Bretagne Atlantique ?

D.L : « Effectivement mais mes seize années d'ancienneté au sein de la Cerp, en tant que directeur financier puis directeur général, m'accordent une certaine légitimité pour relever ce challenger. »

Comment se porte la Cerp ?

D.L : « Nous avons réalisé, en 2016, un chiffre d'affaires consolidé de 1,4 milliard d'euros en incluant l'Égypte où nous sommes actionnaires minoritaires. Cela représente 81 établissements dans le monde dont 12 en France sur le métier historique de la répartition vers nos sociétaires pharmaciens. Au total, nous comptons plus de 5.000 collaborateurs et sommes implantés dans 60 pays. »

Quels sont les projets ?

D.L : « Nous allons poursuivre notre stratégie d'expansion autour de l'axe Atlantique. La dernière ouverture est l'agence de Châteauroux, ouverte fin 2016, pour laquelle nous avons investi 5 millions d'euros dans un stock et un bâtiment de 2.500 m² ultra-moderne. Il était essentiel de nous rapprocher de nouveaux clients. »

L'export est aussi regardé de très près...

D.L : « Oui, mais la logique veut que notre expansion bénéficie aux sociétaires. Nous n'irons pas faire des coups. Tout est bien réfléchi. En 2016, nous venons d'ouvrir la Guadeloupe où l'on nous attendait depuis longtemps. Nous allons poursuivre cette stratégie proactive et prudente. »

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