Le groupe composé d’AB Process et Coaxial change de mains. Le fonds Trajan Capital, entré en 2020 au capital d’AB Process et en 2022 dans celui de Coaxial, vient de céder la majorité à un autre fonds d’investissement : Cerea Partners. Ce dernier a également investi dans la société innovante quimpéroise Polaris au printemps 2023.
Poursuivre à ce rythme de croissance
Trajan reste cependant au capital des deux entreprises de Landivisiau spécialisées dans la robotisation et l’automatisation sur-mesure des chaînes de production et logistiques, notamment pour l’industrie agroalimentaire. Le reste du capital est détenu par le dirigeant Brian Boulanger, les fondateurs du groupe, Bpifrance et des partenaires régionaux : Sodero et Unexo.
AB Process est en progression régulière avec une croissance organique de 12 % par an en moyenne depuis 2020, année de l’arrivée de Trajan au capital et de Brian Boulanger à la tête de la structure. Mi-2022, l’entreprise s’est rapprochée de son voisin Coaxial. Le groupe réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de l’ordre de 25 millions d’euros et emploie environ 110 salariés. "Ce changement d’actionnaire majoritaire vise à nous aider à grandir et poursuivre notre croissance au moins sur le même rythme, indique Brian Boulanger. Cette opération a pour objectif de préparer le futur."
Recherche de croissances externes
L'opération s'inscrit dans une stratégie globale. "Nous allons continuer à moderniser les deux sociétés et adapter les équipements et les locaux à nos besoins", poursuit le dirigeant. Renforcement des équipes, positionnement régional et national, accompagnement de la transition RSE, mais aussi recherche de croissances externes font partie des axes de développement.
Pour grandir, AB Process et Coaxial s’appuient aussi sur un secteur en croissance. "Au-delà des qualités intrinsèques du groupe, ce dernier opère sur un marché porté par des tendances de fond favorables telles qu’un déficit de main-d’œuvre sur des métiers à forte pénibilité, une recherche de gains de productivité de l’industrie agroalimentaire, qui se trouve renforcée dans un contexte d’inflation, et un développement global de l’automatisation et de la robotisation qui s’inscrit dans le plan de réindustrialisation de la France", analyse Xavier Renault, associé de Cerea Partners.
