« Ce nouveau site répond à nos besoins opérationnels et devient un atout considérable pour accompagner le développement de l’enseigne dans l’Est de la France ». Pour Thierry Quaranta, le directeur des opérations logistiques de Carrefour Supply Chain France, la nouvelle plateforme logistique, basée à Moncel-lès-Lunéville, est un peu plus qu’un simple transfert d’activité. L’histoire de cet entrepôt de 63.000 m2 commence en 2009 : Carrefour Supply Chain, alors appelé Logidis, est installé à Moncel-lès-Lunéville, dans des bâtiments mal conçus et trop étroits. « Nous sommes présents depuis 20 ans à Lunéville. Il n’a jamais été question de partir », affirme aujourd’hui Thierry Quaranta.
32 jours pour une solution
Lors de l’inauguration de la plateforme, le 27 septembre, les élus ont pourtant souligné leur implication pour répondre au mieux aux exigences du plus gros employeur privé du Lunévillois. « Je me souviens très bien de la date », racontait Jacques Lamblin, le député-maire de Lunéville. « C'était le 26 mars 2009, à 16h. Dans mon bureau, le directeur de l'époque de Logidis est venu me dire que sa société était mal installée et avait besoin de dix hectares le long de l'autoroute. » Une « douche froide » pour l'élu, qui comprend que sans solution, le groupe choisira Gondreville : « Il nous a fallu 32 jours pour trouver le site, puisque lors d'une réunion organisée le 27 avril 2009, nous présentions une solution ». Les élus et les services de l’Etat ont trouvé plus de vingt hectares le long de la RN59, à cheval entre les communes de Laronxe et Moncel-lès-Lunéville, tout en permettant au groupe Carrefour de s'installer en limitant les contraintes administratives. Les collectivités publiques ont porté l'aménagement du site, baptisé Actipôle de Mondon, pour 4,5 millions d'euros, dont 70 % supportés par la Communauté de communes du Lunévillois. Le chantier de la plateforme a été porté par le groupe Argan, et a nécessité un investissement total de 50 millions d'euros.
Un outil prêt pour l’avenir
Conçue pour servir les magasins de proximité et les supermarchés, soit deux des quatre formats sur lesquels opère Carrefour, la plateforme livre l’ensemble des 526 magasins du Grand Est, pour un total de 100 à 120.000 colis par jour, soit un ballet de près de 250 camions par jour. Divisé en dix cellules, le site bénéficie des dernières normes en terme d’éclairage ou de production de froid : un positionnement « green », revendiqué, mais aussi l’assurance de minimiser les coûts d’exploitation. Près de 400 personnes sont employées sur le site, en additionnant les prestataires externes et les salariés de Carrefour Supply Chain ainsi que les collaborateurs de la direction régionale de l’enseigne et des services support. Le long des immenses « racks » permettant de stocker les marchandises, les opérateurs sont guidés par un système de « voice picking » pour constituer des palettes. « Pour l’instant, nous sommes saturés à 55% », détaille Laurent Braunshausen, le directeur de l’entrepôt ambiant. « Cet outil, c’est un peu comme une télé HD Ready », s’amuse Thierry Quaranta. « Quel que soit l’avenir, il est prêt à s’adapter ».
