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Caeli Energie lève 10 millions d’euros pour l’industrialisation de ses climatiseurs bas carbone
Isère # Fabrication de machines # Levée de fonds

Caeli Energie lève 10 millions d’euros pour l’industrialisation de ses climatiseurs bas carbone

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Caeli Energie, pépite grenobloise qui fabrique en Isère des vapo-échangeurs plus performants et beaucoup moins polluants que les climatiseurs produits en Asie, vient de lever 10 millions d’euros afin d’accélérer son industrialisation et sa commercialisation. Avec comme objectif le recrutement d’une quinzaine de personnes et un chiffre d’affaires d’un million en 2024.

Rémi Pérony, président et cofondateur, Stéphane Lips, cofondateur, et Samuel Bauchet, VP R & D, espèrent atteindre le million d’euros de chiffre d’affaires en 2024 — Photo : Caeli Energie

L’intensification du réchauffement climatique risque d’entraîner l’accélération du déploiement de la climatisation. Or, la majorité des systèmes actuels sont fabriqués en Chine. Leurs fluides frigorigènes hautement polluants et énergivores rejettent tout bonnement l’air chaud à l’extérieur.

La solution développée par la start-up grenobloise Caeli Energie, qui conçoit et fabrique des vapo-échangeurs bas carbone à forte efficacité énergétique avait donc tout pour séduire les investisseurs : la jeune pousse vient ainsi de lever 10 millions d’euros auprès d’Asterion Ventures, de Starquest, du fonds French Tech Seed (géré pour le compte de l’État par Bpifrance dans le cadre de France 2030) et de Rise PropTech. "Nous avons démarré le projet au CNRS de Chambéry en 2019 et avons créé l’entreprise un an plus tard, puisque nous avions réuni suffisamment de preuves que notre concept était tangible. Nous avons ensuite réalisé un premier tour de table en janvier 2022, auprès de business angels", explique Rémi Pérony, président et co-fondateur de Caeli Energie.

Accélérer l’industrialisation des produits et les embauches

Cette nouvelle levée de fonds devrait désormais permettre à Caeli Energie d’accélérer son industrialisation, en finançant l’automatisation d’une ligne pilote, fonctionnelle dès cet hiver, pour réduire le coût et le temps de production des systèmes. "Notre objectif est de produire une centaine de vapo-échangeurs l’an prochain. Mais le principal enjeu de ce tour de table est le recrutement de nouveaux collaborateurs", poursuit le président. Une quinzaine de postes devrait ainsi être créée sur les 18 prochains mois, dans une région où les ingénieurs sont très courtisés, estime le président. "Il y a un très gros déficit sur le bassin grenoblois, mais nous espérons attirer les salariés avec des rémunérations intéressantes et un produit qui contribue à la décarbonation, une source de motivation pour les employés", poursuit Rémi Pérony. Des climatiseurs d’autant plus vertueux pour l’environnement qu’ils sont entièrement conçus et fabriqués en France. "Nos vapo-échangeurs sont élaborés à partir de matériaux biosourcés, à Fontaine (Isère) et l’assemblage est réalisé chez notre partenaire Bosch Marinier en Haute-Savoie", ajoute le président. Breveté en collaboration avec le CNRS, le climatiseur de Caeli fonctionne grâce à un système d’échange de chaleur sans fluide frigorigène, avec un rendement cinq fois supérieur aux climatiseurs les plus performants.

Des climatiseurs pour le secteur public et parapublic

Les climatiseurs de Caeli Energie seront tout d’abord destinés au secteur public et parapublic. Une cinquantaine d’Ehpad, collectivités et crèche ayant d’ailleurs déjà testé les produits l’été dernier. Pour les collectivités et les bailleurs sociaux, il faudra ainsi compter 3 000 euros, pose comprise, pour climatiser une pièce de 40 m². Le marché des particuliers sera adressé dans un second temps, le temps que l’entreprise ajuste le positionnement prix de son offre. Si les objectifs commerciaux sont atteints, la greentech espère faire un chiffre d’affaires d’un million d’euros en 2024, contre 100 000 euros en 2022. "C’est ambitieux en termes de production", reconnaît le président, qui mise sur la faible concurrence et l’urgence de trouver des alternatives aux climatiseurs classiques. "Il existe des concurrents en Australie et en Chine, mais leurs climatiseurs volumineux ne sont pas adaptés au marché européen", termine Rémi Pérony.

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