Complémentaire santé, prévoyance, titres-restaurant, épargne salariale… Devenus monnaie courante, ces avantages proposés par beaucoup d’entreprises ne sont pas appréciés à leur juste valeur par les salariés et par les dirigeants eux-mêmes, selon Christophe Triquet, ancien dirigeant du comparateur d’assurances Merci Henri. Pour rendre ces avantages plus visibles, il
a imaginé une plateforme gratuite appelée Benefiz, créée à Lille en 2020. L’entreprise compte aujourd’hui une vingtaine de salariés.
"Les avantages sociaux font partie, avec la rémunération, du "package salarial". Mais tout le monde s’arrête au salaire ! Pourtant, le nombre de jours de congé et de RTT, la qualité de la mutuelle, le montant des titres-restaurants, c’est de la rémunération ! C’est un problème pour tous les dirigeants, de faire en sorte que leurs salariés perçoivent ces avantages comme faisant partie de leur salaire. Mais c’est à double sens : les employeurs eux-mêmes sont souvent incapables de chiffrer combien ils investissent au total pour chacun de leurs salariés en prenant en compte les avantages sociaux", souligne Christophe Triquet.
Gain de temps et transparence
Et pourtant, ces avantages représentent bien un coût pour les entreprises, en termes financier mais, aussi, en temps passé pour les équipes RH. Du point de vue des collaborateurs, il peut également être difficile d’avoir une information claire sur l’ensemble des avantages auxquels ils pourraient prétendre. De part et d’autre, la déperdition est donc importante.
Dans une période où les recrutements se compliquent, la marque employeur se travaille grâce à la transparence et à la lisibilité, parie Benefiz. "Nous voulons aider les petites boîtes à relever le niveau de leurs bénéfices sociaux et à mieux les valoriser auprès de leurs salariés", résume Christophe Triquet.
Centraliser des offres négociées
La plateforme de Benefiz permet à un salarié d’avoir la liste des avantages auxquels il a accès et de consulter, par exemple, le coût réel de la mutuelle dont il bénéficie. Il peut également éditer son "bulletin social individuel" en quelques clics, un document généralement réservé aux salariés des grands groupes.
Benefiz, qui cible les PME jusqu’à 250 salariés, se rémunère en proposant des offres négociées avec des partenaires, mutuelles, fonds, etc. Elle émet également ses propres titres-restaurants. Les dirigeants peuvent aisément comparer avec leur offre actuelle avec celles de Benefiz, et migrer en quelques clics. Surtout, l’ensemble des avantages peuvent être gérés au même endroit, de façon 100 % numérique.
Avec un millier d’entreprises clientes, Benefiz, qui ne communique ni chiffre d’affaires ni prévisionnel, ambitionne d’équiper 100 000 collaborateurs à cinq ans, et un million à dix ans.