Alaxione renforce l’efficacité économique des établissements de santé
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Alaxione renforce l’efficacité économique des établissements de santé

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Plus qu’un Doctolib auquel on la compare souvent, la start-up catalane Alaxione veut accélérer le parcours de soin et simplifier le rapport au patient. La prise de rendez-vous n’est qu’une fonctionnalité de sa plateforme, qui équipe déjà 1 500 clients dont de grands hôpitaux.

Patrick Attaiech, PDG d'Alaxione, a confondé la start-up basée à Perpignan — Photo : Alaxione

Pandémie oblige, le marché du rendez-vous médical en ligne explose depuis 2020. Aux côtés du leader Doctolib, la start-up perpignanaise Alaxione (14 salariés, CA 2020 : 630 000 €) trouve peu à peu sa place en développant une plateforme plus complète, visant à optimiser la communication entre patients et médecins, mais aussi entre médecins eux-mêmes. L’outil joue sur plusieurs leviers : standard vocal, prise de rendez-vous intelligente, gestion de salle d’attente, téléconsultation, organisation des plannings, gestion des priorités et urgences, etc. « Notre ambition n’a jamais été de créer un "Booking" de la médecine. Un rendez-vous ne se traite pas comme n’importe quel produit de consommation. Nous travaillons sur l’horizontalité des soins. Ce n’est pas la prise de rendez-vous qui prime, mais la prise en compte de la pathologie, au bon moment, comme le ferait un secrétariat expérimenté. Nous développons des outils pointus, à base d’intelligence artificielle, pour créer, transformer et orienter au mieux les fiches patients », explique Patrick Attaiech, PDG d’Alaxione.

Anticiper les nouveaux enjeux médicaux

En trois ans, Alaxione a déjà traité plus de 10 millions de rendez-vous. À ce jour, elle compte 1 500 clients en France. Elle a commencé à équiper de petites structures de 3 à 10 médecins, puis des centres médicaux de 30 praticiens au sein de cliniques notamment, et désormais des hôpitaux de 300 ou 400 médecins, couvrant plus de 500 spécialités. La start-up catalane fait évoluer sa gamme en fonction des nouveaux enjeux naissant dans le champ médical (crise sanitaire liée au Covid-19, chute de la population médicale, etc.). Alaxione mise pour cela sur sa cellule R & D, qui lui permet de rajouter de nouvelles fonctionnalités, comme récemment un outil RH pour mieux gérer le taux d’occupation des lieux et des personnels. « L’efficience en santé, c’est à la fois la production et la qualité des soins. Pour les grands hôpitaux, tout cela est lourd financièrement. Alaxione leur apporte aussi de l’efficacité économique », résume Serge Zaluski, cofondateur de la pépite catalane.

Premières percées à l’export

Dans le contexte sanitaire de 2020, Alaxione a enregistré une croissance de 25 %. Elle a beaucoup gagné en visibilité auprès des grands centres hospitaliers même si, sa plateforme étant vendue en marque blanche, tous les professionnels ne connaissent pas forcément la marque. La start-up travaille sur une levée de fonds de 3 millions d’euros avant l’été. Elle prévoit de signer 3 hôpitaux d’ici là, et ce financement devrait lui permettre d’en signer bien plus par la suite. Alaxione prévoit de passer de 630 000 euros et plus de 2 millions de chiffres d’affaires en un an, tout en commençant à élargir ses horizons. L’entreprise a ouvert, en janvier dernier, une succursale à Abidjan (Côte d’Ivoire), appelée à rayonner dans toute l’Afrique de l’ouest. Elle est aussi en discussion avec des distributeurs au Maroc et au Cameroun. En Europe, elle a été approchée par des distributeurs et des agrégateurs pour attaquer le marché espagnol. « Ce sont les groupes qui ont besoin de nous. Nous leur fournissons des outils adaptés à ces besoins, sans nous mettre en compétition avec les autres », promet Patrick Attaiech.

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