Faire voyager les clients du Parc Hôtel jusqu’au Japon, c’est le pari que s’est lancé Maxime Wucher, qui représente la quatrième génération à la tête de l’établissement familial d'Obernai (CA : 4 M€ ; 45 collaborateurs). Accompagné de sa sœur et de son beau-frère, Marie et Cyril Bonnard, dans l’équipe dirigeante, le directeur de l’hôtel de 62 chambres, a lancé il y a quatre ans la construction d’un deuxième spa. Le projet chiffré à 11 millions d’euros (dont un million en autofinancement et 400 000 euros d’aides régionales) en fait l’un des investissements les plus conséquents de France dans l’hôtellerie familiale et indépendante.
Attirer une nouvelle clientèle
Les travaux lancés en septembre 2017 ont mobilisé 40 entreprises dont une majorité venant de la région. Le deuxième spa de l’établissement, dénommé Yonaguni en référence à un archipel du sud-est du Japon, souhaite propulser les clients dans un univers asiatique inspiré des voyages et expériences professionnelles à l’international des dirigeants de l’hôtel.
Le projet dans son ensemble se compose de 3 500 m², dont 2 500 m² dédiés au spa et d’un centre de congrès et de séminaires de près de 700 m² rénové et agrandi. Enfin, 330 m² de bains, un restaurant et des jardins aménagés complètent ces nouveaux équipements. Maxime Wucher projette de « réaliser 2 millions d’euros de chiffre d'affaires supplémentaires avec cette nouvelle offre. L’objectif est d’accroître le taux d’occupation de l’hôtel et d’attirer une nouvelle clientèle à la journée. Le spa est accessible en forfait journalier ainsi qu’aux clients de l’hôtel avec un forfait supplémentaire en plus du prix des chambres ». Cet investissement va permettre la création de dix à quinze emplois.
S’adapter à la crise sanitaire
L’offre de séminaires représente 25 % de l’activité du Parc Hôtel. À la suite des nouvelles restrictions sanitaires et l'instauration d'une jauge de 30 personnes pour l’organisation d’événements, l’établissement réajuste sans cesse son offre. « Nous enregistrons des annulations de dernière minute, tout comme, à l’inverse, des demandes pour des petits groupes », constate Maxime Wucher, dont l’établissement a rouvert mi-juin. À la reprise, le taux d’occupation était de 30 à 40 %. Dès juillet cependant, le Parc Hôtel a rempli ses chambres à hauteur de 90 %. Les mois de novembre, janvier et février sont habituellement les périodes creuses pour le tourisme. L’activité se tourne alors vers le tourisme d’affaires et les séminaires d’entreprise. Cependant, en raison du contexte sanitaire, la visibilité reste faible pour l’établissement.