Les activités d'Étude Moule Injection, EMI, (22 millions d'euros de CA en 2015, 110 salariés) devraient être transférées à Saint-Louis(Haut-Rhin), sur la zone d'aménagement concerté Euro East Park, d'ici fin 2017. Ce futur site rassemblera les cinq unités de production d'Hésingue et de Neuwiller d'EMI sur un site de production de 17 000 mètres carré. Pour sa construction, EMI prévoit un investissement de près de 15 millions d'euros.
Doubler la capacité de production
« Avec ce futur site de production, nous allons doubler notre capacité de production » souligne Jean-Pierre Wissler, le P-dg d'EMI. « Et si besoin, nous pourrons encore nous agrandir puisque nous disposerons sur place d'une réserve foncière de 18 000 mètres carré » poursuit-il, précisant que le permis de construire vient d'être accordé. « Les travaux devraient commencer en mars », annonce le dirigeant de cette société spécialisée dans la conception et le développement de pièces techniques de haute précision et de moules pour l'injection de matières thermoplastiques (de la mono-injection à la tri-injection). Des pièces destinées à des entreprises spécialisées dans le photovoltaïque, la connectique et l'électrique (environ 50% du CA) ; l'automobile (20%), le BTP (15%), la chimie (15%).
10% de croissance par an
Sur les 17 000m² de ce futur site de production, 6 000 m² seront utilisés pour la production, 6 000 pour le stockage, 1 000 pour les laboratoires, 2 000 pour les bureaux, et 2 000 pour l'atelier mécanique. Avec ce nouveau site de production rassemblant toutes ses activités au même endroit, EMI devrait pouvoir optimiser ses flux de production, avec un impact positif sur sa productivité comme sa rentabilité. Auparavant, la société comptait en effet quatre unités de production dans quatre bâtiments différents à Hésingue et une unité de production à Neuwiller. EMI profitera de la construction de ce nouveau site pour moderniser son outil de production, notamment en automatisant ses flux. Une manière de tendre vers une production de type industrie du futur.
Par ailleurs, la société prévoit d'embaucher 10 salariés d'ici fin 2017. Cet investissement dans un nouveau site de production comme ces embauches devraient être un moyen pour la société d'atteindre son objectif de 10% de croissance par an. « Entre 2015 et 2016, notre CA est passé de 22 à 25 millions d'euros, soit une croissance de 14% » souligne le P-dg d'EMI.
Diversification des activités
Mais la société mise aussi sur ses investissements dans de nouvelles technologies. « Nous investissons en moyenne 10% de notre CA par an, soit environ 2 millions d'euros. En 2016, nous avons même investi 3,5 millions d'euros » indique Jean-Pierre Wissler. Ces 3,5 millions d'euros d'investissement ont notamment permis à EMI de perfectionner sa productivité au niveau des connecteurs destinés au secteur photovoltaïque. La société s'est par exemple équipée d'une nouvelle machine à injection avec technologie cube (permettant de traiter 124 empreintes par moule, contre 48 auparavant) ou d'une machine de tampographie numérique (permettant de marquer 24 000 pièces par heure, contre 9 000 pièces par heure auparavant). De même, EMI s'est doté d'une presse supplémentaire permettant de produire des moules ou des pièces issues de trois matériaux thermoplastiques différents en même temps, et ainsi de développer de nouvelles pièces pour ses clients. Dans le secteur automobile, EMI a par exemple mis au point une pièce, plus légère qu'une pièce en métal, qui permet d'obtenir de meilleurs résultats lors de crash-tests. Dans les années à venir, EMI pourrait mettre à profit ce savoir-faire pour travailler pour des entreprises du secteur de l'aéronautique. Depuis novembre, EMI dispose également d'une salle blanche, permettant à la société de produire dans un environnement protégé, ce qui devrait lui permettre de viser de nouveaux marchés dans le secteur médical. Deux nouvelles activités qui devraient offrir à EMI la capacité de mieux amortir une éventuelle crise, comme celles de 2008 (automobile) ou de 2011 (photovoltaïque).
