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Coronavirus : PSA Peugeot stoppe sa production de véhicules à Mulhouse
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Coronavirus : PSA Peugeot stoppe sa production de véhicules à Mulhouse

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Fortement impacté par les conséquences économiques de la crise du coronavirus, le groupe PSA Peugeot met 15 usines de production de voitures à l'arrêt en Europe, dont son usine terminale de Mulhouse, placée dans une zone particulièrement touchée. Suivront également l'usine mécanique et le pôle métallurgie.

L'industrie automobile française fait partie des filières les plus dépendantes à la Chine en matière d'approvisionnement. Une « vulnérabilité », soulignée par la crise actuelle du coronavirus Covid-2019, et que le ministère de l'Économie dit vouloir réduire à long terme — Photo : Adelise Foucault

Conséquence du coronavirus, le groupe PSA Peugeot (CA 2018: 74 Mds€, 211 000 collaborateurs) met quinze usines de production de véhicules à l'arrêt en Europe. L'usine terminale de Mulhouse, qui compte 3 000 collaborateurs et produit les modèles DS 7 Crossback et Peugeot 508, a été la première à cesser ses activités en France le 16 mars, tout comme celle de Madrid en Espagne.

« Ces usines sont proches de zones où une accélération des cas a été constatée », explique-t-on chez PSA à Mulhouse. Par ailleurs, Mulhouse, comme d'autres sites, compte aussi une usine mécanique et un pôle métallurgie. Leur fermeture suivra dans les prochains jours, mais « il faut plus de temps pour arrêter ces installations lourdes comme la fonderie car elles doivent être laissées en état pour une reprise des activités à terme », explique le service communication.

Des ruptures d'approvisionnement

Un communiqué cite « des ruptures d'approvisionnement de fournisseurs majeurs et une baisse brutale des marchés automobiles » comme causes principales de cette décision du directoire. Pour définir les dispositifs d'indemnisation des salariés français, le groupe attend la publication des décrets gouvernementaux.

Mardi 10 mars, un premier cas de coronavirus avait été détecté chez un des collaborateurs mulhousiens, ville considérée comme un des épicentres français de la propagation du Covid-19. Un salarié avait été contaminé par le Covid-19 dans le cadre de la sphère privée. La personne était en arrêt maladie depuis le 29 février. Quatre cas contacts avaient alors été placés en confinement.

Les premières mesures prises dès fin février

Par ailleurs, des premières mesures comme le lavage des mains ou l’annulation des visites extérieures avaient déjà été mises en place depuis fin février au sein de l’entreprise. Suite aux annonces du gouvernement, le 6 mars, renforçant les mesures de protection, de nouvelles mesures avaient été instaurées. Ainsi, la température des salariés était prise avant qu’ils ne se mettent au travail. Le self-service avait été fermé, laissant la possibilité aux salariés d'y déjeuner à condition qu’ils apportent un repas tiré du sac et qu’ils s’assoient en quinconce, à au moins un mètre de distance les uns des autres. PSA, qui proposait également à ses salariés un service de ramassage en bus, avait également accru l’espacement dans les bus et décidé d’une augmentation du fréquentiel de nettoyage avec l'ajout de bus supplémentaires sur les lignes très chargées.

Par ailleurs, une cellule de veille centrale avait été mise en place dès l'apparition des premiers signes en Chine. Basée à Paris, elle regroupait « notamment les achats, la logistique est en charge de l’ensemble des usines du groupe ».

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