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Le producteur d'énergies renouvelables CVE mise sur un développement international
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Le producteur d'énergies renouvelables CVE mise sur un développement international

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Après une année 2020 marquée par une croissance de 50 % de son parc de production d’énergies renouvelables, le groupe CVE mise sur un fort développement à l’international, en Afrique et aux États-Unis. D’ici 2025, CVE prévoit de multiplier par cinq sa capacité installée, dont plus de 55 % seront déployés à l’international.

Centrale photovoltaïque du groupe CVE — Photo : CVE

Accueillant à son capital Intermediate Capital Group en septembre 2020 pour 100 millions d’euros, à la faveur du départ de l’un de ses cofondateurs, Christophe Caille, le groupe marseillais CVE, producteur indépendant d’énergies renouvelables, a réalisé une belle année 2020. Le groupe, fondé en 2009, a enregistré, l’année passée, une croissance de 50 % de son parc de production d’électricité. Parallèlement, "le chiffre d’affaires de vente d’énergie CVE (photovoltaïque, hydroélectrique et issu de la méthanisation) a progressé de seulement 17 % passant de 32 millions d’euros à 37,4 millions d’euros en raison des décalages des mises en services en 2020, liés à la situation sanitaire", précise l’entreprise par voie de communiqué. Le chiffre d’affaires en année pleine du parc en exploitation et en construction augmente, lui, de 27 % sur la période, pour atteindre 76 millions d’euros.

De leur côté, les effectifs ont augmenté de 30 % en 2020, le groupe passant le cap des 200 collaborateurs dans le monde. Les recrutements poursuivront la même tendance en 2021.

Fort développement en Afrique et aux États-Unis

Si le groupe d’énergie renouvelable a poursuivi le développement de projets sur le territoire français, il a aussi renforcé sa présence au-delà des frontières hexagonales autour d’un même objectif : "créer les modèles énergétiques de demain en produisant des énergies renouvelables locales pour répondre aux besoins des fournisseurs, des entreprises et des collectivités dans un modèle de vente directe de l’énergie."

En Afrique du Sud, d’abord, CVE exploite trois centrales photovoltaïques, dont l’énergie est vendue directement à l’entreprise Spear (développeur immobilier sud-africain, NDLR) au travers de l’offre RespeeR (solution de fourniture d’électricité verte pour les fournisseurs, les entreprises et les collectivités, NDLR) et une filiale sera bientôt créée sur place. Au Kenya et au Sénégal, des projets de centrale sont également dans les tuyaux.

CVE nourrit également de fortes ambitions outre-Atlantique. Après trois années de développement, six centrales ont été construites dans le Massachusetts (dont trois entrées en exploitation), pour un total de 31,8 MW, deux autres sont en cours de construction (projets Torpedo et Apollo) et le groupe marseillais, qui a doublé ses effectifs sur place (18 personnes) prévoit d’atteindre, aux États-Unis, un parc de plus de 350 MW à l’horizon 2025, contre un peu moins de 40 MW aujourd’hui.

Plusieurs projets hexagonaux dans les tuyaux

Sur le territoire français, le parc photovoltaïque poursuivra aussi son développement en 2021 avec l’entrée en exploitation de plusieurs centrales, à Ur (Pyrénées-Orientales), aux Mées (Alpes-de-Haute-Provence), et à Bissey (Saône-et-Loire). Des études d’impact ont été par ailleurs finalisées et des permis de construire sont en cours pour deux nouveaux projets, la centrale de Mallemort (pour les habitants de la métropole Aix-Marseille) et la centrale développée en partenariat avec le distributeur et fournisseur d’énergie Gedia, qui permettra d’alimenter le territoire de Dreux en énergie verte locale. Enfin, des études d’ingénierie ont été lancées pour la réalisation d’une centrale en autoconsommation dans le bâtiment J1 du Grand Port Maritime de Marseille.

L’activité biogaz, qui a progressé de 45 % en 2020, accueillera trois nouvelles centrales en 2021 et 2022 : Equimeth (Seine-et-Marne), Saint-Antoine-de-Breuilh (Dordogne) et Montbrison (Auvergne Rhône-Alpes). Par ailleurs, 14 contrats de vente du biométhane ont été signés sur des unités en fin de développement. Et, en amont (collecte des déchets organiques), comme en aval (valorisation des engrais organiques), la filière a été sécurisée.

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